MY 10 DC DELICES

Même concept que les « Madeleines » mais il me faut bien reconnaître qu’en tant que bon français, je suis surtout un « Marvel Zombie ». Ma connaissance de DC, j’ai du me la faire en VO, plus tard et  plus vieux, c’est une sorte de greffon en somme. De plus les éditeurs français du fait de l’irrégularité des contrats avec DC ont eu à coeur de publier en priorité les « pointures » les gros titres et les oeuvres cultes, ce qui laisse finalement peu de place aux histoires plus modestes ou simplement attachantes.
Ceci-dit on s’y colle avec un nouveau compte à rebours:

10- DOOM PATROL :WE’RE DOOMED Par John Arcudi et Tan Eng Huat

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Pour moi ce truc, c’est surtout la découverte d’un artiste talentueux et hors norme, à savoir Tan Eng Huat. Ce type ne fait pas dans le beau, il ajoute des rides et fait grimacer les jolies filles, mais il possède une patte particulière. Son art de la mise en scènedans laquelle s’imbrique souvent les  onnomatopées  les plus variées. L’histoire est plus que saugrenue: Le nom Doom Patrol devient la propriété de la Jost Holdings qui désire donc possèder sa propre équipe de super-héros. Le problème c’est qu’ils ne parviennent qu’à recruter des « bras cassés ». L’idée sera d’ inclure le seul survivant de la mouture précédente afin d’avoir une certaine caution et legitimité auprès du public…Robotman rempile afin d’encadrer des jeunes un peu en roue libre comme Fast Forward, Fever, Kid Slick et Freak. A partir de là, les intrigues partent un peu dans tous les sens avant de s’arrêter au numéro 22. Petite série tantôt humorsitique, tantôt grave et métaphysique, elle a su cultiver une originalité de ton qui lui sera fatale. J’ai beaucoup aimé les personnages de Fast Forward très vite rebaptisé « Negative Man » en raison de son caractère. L’autre coté rigolo, c’est que cela emprunte beaucoup également à X-Statix de chez Marvel avec de mélange entre histoires sociales, ton décalé, copyrights et télé-réalité. Je ne sais plus le quel est sorti en premier, mais un air de famille unit indéniablement les deux comics…

9- HITMAN par Garth Ennis et John Mc Crea

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Que peuvent bien fabriquer deux irlandais imbibés de Guiness dans les locaux de DC comics. Garth Ennis vient de sortir ce monument de l’humour trash qu’est Preacher et l’autre n’est qu’un illustre inconnu. Au détour d’un numéro D’Etrigan, il vont créer leur propre personnage, irlandais comme eux, accoudé à un bar, comme eux et supporter de foot comme eux. Voilà la gestation de Jimmy Monhaghan, tueur sentimental qui décide de s’installer à Gotham City et de casser les pieds au Batman. En effet, avec son pote en surpoids, il vont faire planer un vent de folie à la Tarantino sur l’univers DC. Les deux accolytes vont tour à tour vomir sur le chevalier noir de Gotham, attirer Catwoman avec des chats morts, flignuer des caïds de la mafia siamois, humilier Green Lantern, se battre contre des requins zombis et faire des remakes rigolards de grands films comme Le bon, la brute et le truand, Le syndicat du crime ou encore The Killer. Garth Ennis détonne dans son écriture parvenant à mêler sans problème gore granguignolesque avec tranches de vies quotidienne où les héros débordent de sympathie. Le dessin de Mc Crea ne rentre pas dans les standards classiques des « encapés » car il met plus de détails sur une bouteille de bière Chimay (authentique) que sur les anatomies de ses protagonnistes et cela fait du bien.  Les deux compères en profitent pour tordre le cou du « super-héros » ne manquant jamais une occasion de les ridiculiser, eux leur morale et leur travers. Oubliez ce qui d’ailleurs depuis semble être devenu la marotte d’un auteur qui radote un peu. Oubliez The Boys, oubliez The Pro,  revenez à la source et savourez Hitman.

8- BATMAN CHRONICLES 5: ORACLE YEAR ONE: par John Ostrander et Brian Stelfreese

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Voici le second acte de naissance de Barbara Gordon. Ce n’est un secret pour personne, le joker l’a blessée lors de The Killing Joke et depuis elle  est restée clouée sur une chaise roulante. Elle jadis aspirante gymnaste aux J.O. est infirme. faisant directement suite à cette incroyable saga, ce petit numéro fait figure d’anecdote et pourtant John Ostrander  va la récuperer, la soigner pour que l’oisillon bléssé puisse redevenir un oiseau de proie. Cela commence par la visite d’un Batman mortifié qu’elle rejettera sans concession (Il paraît qu’on vous a vu rire avec le Joker… Vous parliez de quoi? De moi?), puis débutera l’inévitable rééducation et enfin le réapprentissage de la vie. Bien sûr Le Batman dans l’ombre va lui donner un coup de pouce mais c’est bien Barbara qui seule va progressivement se relever. Elle rejettera l’handicap, se réinventera en devenant ce pirate informatique  nommé ORACLE qui parviendra plus tard à coordonner tous les héros DC. La finesse de l’écriture se reflétera dans le graphisme clair/obscur de Brian Stelfreese trop souvent oublié tant son dessin possède une classe et une grâce folle. Ce type est épatant sa mise en lumière est bluffante. Je vous le dit : cela commence comme une forme d’épilogue pour se terminer en prologue où jamais la formule « the best is yet to come » n’a été aussi à propos.
 

7-  SWAMP THING DARK GENESIS par Len Wein et Berni Whrighston

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Len Wein s’associe avec Berni Wrighston pour créer un nouveau comics dans le ton des anthologies d’horreur qu’on appréciait autrefois aux States. C’est donc dans un style très « Creepy » ou « EErie » qu’est donc introduit le professeur Alec Holland qui sera bientôt transformé en monstre végétal à la site d’unréglement de compte. Les histoires ont par la suite un peu le même concept que la série TV HULK dans une fuite en avant (il a même un journaliste qui le suit à la trace). Nous aurons donc à chaque épisode un thème particulier abordé. Chateau hanté, loup garous, savants fous, zombis, nous voilà dans de purs films de la Hammer. Si le scénario ne possède pas une originalité délirante, il sert la soupe de manière plus que convainquante à l’artiste qui se transcende à chaque fois qu’il illustre le bestiaire halluciné de la série. Les créatures grotesques s’enchaînent dans un déluge puisant entre Jerome Bosch, Goya et les monstres classiques du cinéma.  A ce propos, les recueils en noir et blanc mettent davantage en valeur le travail ahurissant de Berni Wrightston sur les ombres et l’éclairage. Absolument magique, résolument une lecture qui marque par sa singularité et son visuel puissant. Moins philosophique et intello que la reprise par Alan Moore mais bien plus viscéral, plus fulgurant.

6- SOVEREIGN SEVEN par Chris Claremont et Dwayne Turner

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Ce fut presque un reflexe lorsque j’eus vent de ce titre que de vérifier ce que le gourou des mutants pouvait donner sur sa propre série. Assurément un produit bâtard, coincé dans un univers où les références extérieures étouffent le récit. Que ce soit l’ajout des furies du Quatrième monde de Kirby, le passage par Gotham, ou les apparitions d’Impulse ou de Power Girl, rien n’aide vraiment le bouquin à se faire une identité. Dommage car pourtant, le potentiel est bel et bien là. Sept princes interdimensionels ont été bannis de leurs royaumes par un mystérieux envahisseur. Aujourd’hui sur terre, ils tentent de refaire leurs vies tout en regroupant leurs forces pour un jour pouvoir reprendre le cours de leurs destinées.  Ils s’installent donc dans une auberge qui se trouve être également une sorte de nexus entre les dimensions. Leur cave donne donc sur l’Enfer, leur chat a un étrange don d’ubiquité et même les araignées semblent être douées de télépahtie. L’esprit de la forêt  semble avoir élu domicile dans les bois d’à coté et le shérif est parfois possédée par des fantômes samouraïs. A part ça tout va bien…
Le problème vient finalement d’une très grande confusion et d’un démarrage trop tardif de l’histoire principale (vers le n°20) gâchant ainsi un comics qui aurait pu être excellent. Reste quand même de bons personnages ( Cascade, Network, Indigo ou Finale), de bonnes ambiances et des moments de pures folies. Une des premières séries que j’ai suivie en VO et pour laquelle je garde une tendresse de fan.

5- BATGIRL BRUCE WAYNE MURDERER PART 2

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Cassandra Cain est un personnage désormais oublié qui fut pourtant l’une des tous meilleurs jamais crée dans la Bat-family (une sorte de brouillon de Damian même).  Jeune fille élevée pour être une arme vivante, elle maitrise parfaitement le langage du corps au détriment de la parole. Elle est donc presque « aphasique » et ne s’exprime que par monosyllabe. L’intelligence des auteurs est d’avoir vraiment construit leurs histoires autour de cette particularité. Les dialogues sont donc concis et percutants tout étant délicieux (un tour de force) et la mise en scène purement visuelle fait montre d’une virtuosité sans faille. Cet épisdode en particulier est hallucinant. Nouvelle arrivée dans le « clan de la chauve souris », elle ne Sait pas que Bruce Wayne alors soupconné de meutre n’est autre que son mentor caverneux. Elle ne comprend pas pourquoi tout le monde autour d’elle s’affole et la presse d’enquêter pour cet « inconnu ». Elle suit alors en silence et pas à pas la police dans le recueil des premiers indices. Cela l’entrainera à former ses propres déductions dans une économie de mots qui rendent les dessins d’autant plus incroyables. Tout est parfois dans un regard ou un reflexe. La tension et l’urgence sont palpables. L’un de mes épisodes tout préféré.  Certaines séries ont droit à la lumière, d’autres non sans que leurs qualités respectives en soient vraiment la cause. La série sur Cassandra Cain est à redécouvrir.

4- CATWOMAN: THE CAT FILES par Chuck Dixon et Jim Balent

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J’avais flashé sur la couverture de Catwoman en mariée. C’est donc pour cette raison que j’achetai mes premiers comics VO dans une librairie spécialisée (Déesse à Paris). Ceux-ci m’ont même été offert par Kanéda. Selina Kyle lors d’un cambriolage somme toute banal, se fait arrêter et se voit obligée de devenir un agent du gouvernement. Néanmoins elle sent vite l’embrouille et ce n’est pas sans péter une rotule à son contact qu’elle accepte le contrat. La mission la mènera jusqu’en Europe où elle devra frayer avec une sorte de prince mafieux plus ou moins corse qui la demandera en mariage. L’ennui avec les gangsters aristrocrates, c’est qu’ils ont du mal à entendre le mot « Non! ».  Chuck Dixon est un des maitre de ce que j’appellerai « le comics efficace » . On plonge direct dans l’action et ce seront les préripéties les plus saugrenues qui donneront le rythme au récit. On voyage, on tombe, on se relève, on fait des pactes foireux, puis on se cache, puis on saute. On n’a pas le temps de respirer. Coups de calcaires et explosions alternent donc dans un climat enlevé. On sens qu’on est en pleine période où l’action au cinéma était le royaume des Schwarzenegger, Stallone et autres Bruce Willis. Ce sont ici les courbes de la belle féline avantageusement dessinées par Jim Balent qui remplacent agréablement les muscles huilés des colosses hollywoodiens.  Perfect!

3- LEGIONS OF SUPERHEROES 1-6

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Posséder ce truc est un cauchemar. D’abord on croit acheter un truc sur les Vengeurs (et oui, Arédit l’a publié sous ce nom). Ensuite, on nous présente dans un futur au moins un cinquantaine de personnages. Il ont tous des noms à la con et semblent tous être la pâle copie d’un autre héros plus connu. C’est un bordel sans nom à comprendre et pourtant c’est le charme vénéneux de ce comics qui va bientôt opérer. On n’y comprend goutte mais on veut en savoir plus. Quelles sont les relations complétement tordues qui unissent la fratrie Lightning Lass, Lightning Lad et Lightning Lord? Qui est ce Nemesis Kid? Les dessins sont toujours complétement cinglés, la mise en scène délirante (gros plan sur l’architecture d’un batiment sans qu’on voit qui parle dans la scène). On y trouve aussi une reproduction anodine de la cène de Léonard De Vinci complétement gratos. Ce qui fonctionne vraiment bien, c’est ce sentiment de chaos lorsque les héros sont attaqués sur plusieurs fronts dans l’espace et cette ambiance à la Star Trek. Tout est coloré, exotique et véhicule bien cet aspect « Space Opera » désarmant que la série possède. En définitive, je le relis encore bien volontiers car si on excepte tous ces « kid » , »lass » etc.. c’est un récit assez intelligent .

2- BATMAN 251 par Denny O’Neil et Neal Adams

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Je ne sais plus qui a publié ce truc (Sagéditions?) mais c e fut longtemps mon seul et unique Batman. J’étais donc loin de me douter que l’histoire fut de celles qui restèrent dans la légende. Un synopsis depuis devenu classique: Le joker s’est évadé et se venge alors de ses sbires qui l’ont trahi et envoyé au trou. Batman suit sa piste mais toujours avec un train de retard. Evidemment le meilleur détéctive du monde saura le retrouver grâce à une déduction à la Sherlock Holmes. Il devra se battre par la suite avec un requin (une marotte du Batman) dont le sourire carnassier sera mis en paralèlle  avec celui du prince clown du crime dans une vignette au visuel percutant. Désormais, le bouffon de la série tv (sixties) est renvoyé aux oubliettes, voici le génial taré complétement vicelard qui s’épanouira encore davantage  chez Moore et Miller. Neal Adams livre son lot de planches « iconiques », pluie, poses, moments symboliques, la grâce est présente dans chaque image pour un résultat magique de bout en bout…

1- UNCANNY X-MEN VS NEW TEEN TITANS Par Chris Claremont et Walt Simonson

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jeunes titansOk…Ok c’est de la triche, c’est une BD Marvel…MAIS, il y a un « mais » ce fut ma vraie porte d’entrée vers l’univers DC, Parce que Batman, c’est Batman quoi… il est auto suffisant… Non, c’est dans cette aventure que je réalisai qu’il y avait tout une multitude de personnages riches, beaux et carrément fascinants: Les Jeune Titans. Entre Robin (celui de Batman), Starfire la princesse sexy de l’espace, Raven la mystèrieuse, Cyborg jeune homme mortifié dans sa chair mais refusant l’aigreur, Changeling le marrant colmplétement obsédé et une Wonder Girl sublime, ils ont chacun des affinités avec un X-man particulier… Ce pocédé se trouve d’ailleurs être diablement efficace pour donner à la fois du punch à cette confontation au sommet et dresser des portraits charismatiques. Les villains ne sont pas en treste puisque que nous avons droit à un apperçu de la mythologie des NEW GODS de Kirby en la présence de Metron, des Para-démons et surtout Darkseid. Deathsroke fait également une apparition remarquée, filant une rouste à l’ensemble des X-men à lui tout seul. Pour la première fois Cyclope se retrouve possédé par la force Phénix, mais le dénouement est tout autre que dans le grand cirque AvsX. Voilà une petite bombinette avec un Claremont en mode « Edmond Hamilton » et un Walter Simonson en digne disciple du King.


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