LA LIGUE DE JUSTICE THE TOP TEN

La Ligue de justice est un exercice très délicat sur lequel on peut dénombrer à peu près trois axes de scénarii.
1/Une menace interplanétaire plane sur notre planète et nul ne sait vraiment comment la terre peut s’en sortir. Une seule solution: que les plus grands héros du globe s’unissent pour enfin repousser le mal.

1- New World Order par Grant Morrisson et Howard Porter


 Une nouvelle équipe de Super- héros débarque de nulle part et déclare pouvoir accomplir ce que nul autre n’a jamais réuissi, c’est à dire: Prendre le pouvoir mondial. Sous leur tutelle, la planète sera donc en sécurité. La ligue se doit donc de les démasquer et de les mettre hors d’état de nuire. Batman a déjà deviné leur faiblesse: ils sont foutus. Un des premiers comics « grand spectacle » pavant ainsi la voie à « The Authority » que Panini avait eu la bonne idée de publier. Ca doit être encore trouvable en occase. Urban compte le rééditer en 2016

2- The New Frontier par Darwyn Cooke


Darwyn Cooke fait ici le grand écart entre le Vintage souligné par un graphisme cartoony à souhait, et un réalisme historique assez poussé qui voudrait rendre des comptes au fameux Watchmen de deux iillustres inconnus. On présente donc assez longuement toutes les icones DC une par une, et petit à petit entremêler les intrigues pour n’en faire plus qu’une. Les idées livrées ici sont savoureuses, comme l’engagement militiare de Wonder Woman lors du conflit en Corée qui lui  redonne l’aura féministe qu’elle a perdu depuis. E pluribus unum, la ligue s’unira devant une menace extra-terrestre sur fond de stars and stripes. Hommage vibrant, pour amateurs de continuité silver age, écriture mature pour une oeuvre à la jonction du vieux et du neuf. Edité chez Panini et donc plus disponible.

3- JLA: The Nail par Alan Davis


Une saleté de clou a empêché les époux Kent de trouver le sale gosse des étoiles (mais non pas Thorgal!). Ils rentrent donc à la maison essayer d’en faire un à eux. Mal leur en prend. Vingt ans plus tard, une ligue de Justice s’est formée mais ne parvient pas à emporter l’adhésion auprès du public. Les politiciens démagogues (pléonasme) exploitent les peurs de la population afin d’exacerber la phobie des aliens. Une invasion sous-terraine aurait lieu sur notre beau continent américain. Batman fait peur, les autres n’en parlons pas. Une machination diabolique se met en place. Mais où est Superman? En qui avoir confiance ? Alan Davis s’amuse à dessiner ses idoles et le plaisir est communiactif. Chaque planche est d’une beauté affolante. L’ironie dépourvue toutefois de cynisme, donne un brin de  recul et empêche l’intrigue d’être trop sage. Une bien belle bête que Panini avait publié. Finalement malgré les détracteurs, leur Catalogue DC n ‘était pas si mal que ça.

4- Heaven’s Ladder par Mark Waid et Bryan Hitch


Nul n’est immortel. La première race intelligente du cosmos arrive au terme de son existence et décide d’étudier la vie pour pouvoir en apprendre un peu plus sur le concept de la mort. Pour ce faire, il ont un labo où sont exposées toutes sortes de planètes piquées en leur axe comme des olives apéritives. Ces savants fous viennent donc de kidnapper la terre. Un seul moyen de les combattre: les aider. Mark Waid signe ici un scénario mystique et souriant. Bryan Hitch lui continue à être le meilleur élève d’Alan Davis mais avec plus de spectacle. Certains concepts SF sont vraiment baroques et visuellement on nage dans le gigantisme du début à la fin. Soleil avait édité cet album assurément hors norme.
 2/L’ennemi vient del’intérieur:une telle concentration de puissance éveille les méfiances au sein même de l’équipe et un conflit interne vient dissoudre la ligue, ce dont profite généralement un malappris opportuniste.

1- Tower of Babel par Mark Waid et Howard Porter


Patatras! Les membres de la ligue se font tous attaquer un par un, par quelqu’un de malin, de bougrement pervers qui les connaît mieux qu’eux même. Paralèllement les réseaux de communications mondiaux tombent en panne. Les hommes sont incapables de se comprendre. C’est le chaos sur la planète. Mais qui a orchéstré ce plan diabolique ? La réponse semble évidente: un membre fondateur de la Ligue qui avait accès à tout depuis le début. Rythme haletant pour une ambiance paranoïaque, c’est un des must-have. Entre suspense héroïque et dilemnes corneliens, la tension montre jusquà la chute inéxorable. Une merveille! Dispo chez Urban avec l’animé adapté (librement).

2- Identity Crisis par Brad Meltzer et Rags Morales


Cette fois ce sont les familles et les proches de la Ligue qui paient au prix fort les liens affectifs tissés au cours des années. D’abord Sue Dinby la femme d’Elongated Man (sic) est retrouvée morte assassinée. C’est impensable!  Les meilleurs limiers de la ligue mènent l’enquête et ce qu’ils vont découvrir va faire exploser la confiance mutuelle que les membres avaient entre eux. Une poignée de secrets bien répugnants vont remonter à la surface et personne ne poura plus rien cacher.  Commençant comme un Agatha Christie, cela termine en véritable Dan Brown, Secrets, complots, ligue dans la ligue. Assistez à une relecture sans complaisance du silver age, dépouillé de son innocence. Les protagonnistes sont aussi sur le cul que le lecteur. Dispo dès Janvier chez Urban

3- A League of One par Christopher Moeller

Une prophétie prédit à Diana-Wonder Woman- que la Ligue serait décimée par un dragon qu’elle aura lâché. Terrifiée, celle-ci décide de mettre hors-course la ligue pour affronter la menace toute seule. Récit peint, fascinant dans sa structure, Diana dégomme la ligue à elle toute seule en un temps record, et avec une facilité qui fait plaisir à voir. Personnage trop souvent dans l’ombre de ses collègues mâles, elle remêt ici les pendules à l’heure. Certains surhommes de son entourage seraient ils véxés?  A dénicher en occase chez Soleil.
3/Pour finir, la ligue se retrouve confrontée à une version maléfique d’elle- même, ou à un avenir dystopique dans lequel, ils sont devenus leur pire cauchemar. Deux notions d’ordre moral, deux facettes de la justice s’opposent  et la ligue aura besoin de se recentrer pour venir à bout du danger tout en restant elle même.
1- Earth 2 par Grant Morrisson et Frank Quitely

Un summum, un vrai petit bijou délicieux comme un film indépendant. Le mètre-étalon en matière de terre parallèle. Un Lex Luthor altruiste, le coeur à droite et sur la main, demande l’aide de la ligue pour rétablir la justice dans son univers à lui où tout est inversé. Mais que devient un univers débarassé de ses tyrans lorsque ses seuls repères moraux sont le mal, la corruption et le fascisme? Nos héros pourront ils battre ce qu’ils ne peuvent battre? Grant Morrisson assez sage dans la série mensuelle, profite de ce one-shot pour se lâcher. Le syndicat du crime est décadent au possible, l’univers inversé n’est qu’un reflet du notre comme si la frontière était si ténue que l’on puisse y basculer sans y prendre garde. La vraie différence entre le bien et le mal en somme. Disponible chez Urban.
 
2- Kingdom Come par Mark Waid et Alex Ross

Sous la forme d’un évangile apocryphe proche des révélations de Saint-Jean, voici l’avenir de l’univers DC. Une nouvelle génération de héros, tueurs violents et destructeurs ont pris la place des anciens. Suite à une mission foirée Superman est reparti dans le Kansas s’occuper de ses champs. Wonder Woman, plus guerrière que jamais vient le chercher car le monde est au bord de l’abîme, il a besoin d’espoir et cet espoir, c’est Superman. Green lantern s’est exilé dans l’espace, Batman est devenu une milice privée maintenant la loi martiale sur Gotham. La ligue doit se reformer pour réincarner la ligne de protection du monde contre le chaos. Mais celui ci va se déchaîner jusqu’au point de non retour. Formidablement peint par un Alex Ross au sommet de son art « photo-réaliste », Kingdom Come a fait date dans l’histoire de la BD. Apostolique, éthéré et passéïste, derière le propos lourdement religieux, la métaphore est très clair: Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes, il y a les vraies icônes et les héros minables d’aujourd »hui. Vous avez compris: Cable, c’est caca! Dispo chez Urban
3- JUSTICE par Alex Ross, Jim Krueger et Doug Braithwaite

Il y a quelque chose de pourri dans le royaume de DC, les super villains ont décidé de changer de camps et comme si ça ne leur suffisait pas, ils obtiennent de meilleurs de résultats que les héros. Ils mettent un terme à la pauvreté, à la faim et à la maladie. Mais qu’est ce à dire…?  Il y a anguille sous roche. A moins que ce ne soit ces damnés héros qui piquent une crise de jalousie… En démêlant le vrai du faux, on s’apperçoit qu’Aquaman a disparu, que quelqu’un essaie de dérober les fichiers secrets de Batman. Et puis qu’est-ce qui leur prend aux héros? Ils se battent entre eux…. Cette saga tente de faire un synthèse de que doit être une grand aventure iconique de la Ligue. Tous les ennemis sont rassemblés. Les intrigues, les cas de conscience et les complots catastrophiques menant à un conflit apocalyptique , les ingrédients sont là pour donner toutes leurs mesures aux planches du très brillant Doug Brathwaite sur lequel Alex Ross appose sa peinture, étouffant quelque peu le style du premier, mais pour un résultat époustouflant. Edité chez Panini en 4 volumes. En occase en attendant qu’Urban le remmette en rayon
 
                       Liste subsidiaire:
                      11- Rock of Ages par Grant Morrisson et Howard Porter.
                      12- Legends par Len Wein, John Ostrander et John Byrne
                     13- New Maps of Hell par Warren Ellis et Butch Guice
                     14- Liberty and Justice par Paul Dini et Alex Ross
                     15- Justice League: A New Beginning par Keith Giffen, J-M de Matteis  and Kevin Maguire                 
 


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