SPIDER-MAN THE TOP 10

 
Alors que les collections intégrales visent les complétistes absolus, nous pouvons être assez surpris que certaines saga puissent être indisponibles sur le sol français. Les collections de Panini sont pour le moins bordéliques et il est difficile d’y décerner une direction où de repères. Si l’éditeur édite parfois des trucs inattendus-mais fort bienvenus- comme un tome de Spider-man 2099, Le Clan Destine ou encore ses Marvel Classic en kiosque, on peine encore à trouver certains « standards » comme les épisodes du « Super-bouffon » ou des tomes précis sur telle ou telle périodes. Prenons donc notre mal en patience et scrutons les intégrales annuelles à 30€ afin d’y trouver notre bonheur. Dans sept ans, si tout se passe bien, nous serons arrivé à l’ère JMS / Romita Jr. A moins de lâcher 60 boules pour un omnibus, sur un auteur comme Mac Farlane. Bizarrement en kisoque, paraît parfois une collection d’incontournables qu’on retrouve ensuite dans les Carrefours, composés dans le plus grand anonymat de moments cultes. Les couvrantes sont moches mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
 

1- Spider-Man : The Green Goblin saga par Stan Lee et John Romita Sr

green goblin saga
 
Pour finir, replongeons nous dans le Vintage au moment ou John Romita père, débarque sur le tisseur. En quelques épisodes, Le Bouffon Vert dévoile son identité, perce à jour celle du héros. Mary-Jane apparaît enfin et se trouve être une rousse incendiaire (Face it Tyger, You’ve just hit the jackpot!). Les sixties s’exposent comme dans un musée sur papier. Un témoin précieux d’une époque nouvatrice et souriante. Disponible en volume de grandes surfaces et en intégrale.
 

2- The Death of Gwen Stacy par Gerry Conway, Gil Kane & John Romita Sr

 
death of gwen stacy
Pas de suspense ici, on sait de quoi ça va parler. La pauvre Gwen sera sacrifiée dans la guerre que se livrent Spider-Man et le Bouffon Vert comme une victime collatérale. Imaginez, Elle ne sait même pas pourquoi elle meurt, la biquette.Bon vous allez me dire, qu’elle est blonde et ça n’arrange rien. Ce sera la fin de l’ère de l’innocence pour les Super-héros. Peter avec cette relation inassumée fera tomber ses amis comme des mouches. Harry est dopé, Le père de Gwen mourra avant que sa fille le suive un peu plus tard. Venez voir notre Arachnophile se cramer complétement, lui qui voulait juste aider un peu.
 

3- The Origin of the Hobgoblin par RogerStern, John Romita Jr et Ron Frenz

 
hobgolbin
 
Le Bouffon Vert était mort et on ne rigolait pas avec ça. Roger Stern a donc eu l’idée de reprendre les choses là où elle étaient. Un illustre inconnu tombe sur l’arsenal du Bouffon et se forge une nouvelle identité. La bonne idée fut d’en faire un grain de sable à la fois dans la vie du héros et dans le monde du crime. Il est le parfait parvenu. De plus, son identité est un mystère (comme celle du premier bouffon au début) et entretient un suspens assez rafraichissant durant toute une période qui fut l’une des meilleurs de la vie du tisseur. Peter affronte désormais des problèmes d’adultes dans une vie proche de celle d’un New Yorkais moyen. La continuation naturelle de personnages de Stan Lee et Ditko. Bientôt disponibles dans les prochaines intégrales 82-83 etc…
 

4- The Death of Jean Dewolff par Peter David, Rich Buckler & Sal Buscema


L’araignée sème la mort autour de lui avec la constance d’un Ankou aux hormones. Bon là, il faut lui reconnaître qu’il n’y est pour rien. Mais il mène l’enquête sur ce nouveau tueur en série qui s’est occupé de son amie l’inspectrice Dewolff. Cette enquête va l’amener à se questionner sur la violence urbaine, la Justice et son rôle dans tout ça.  Certainement une bonne piste pour un futur film qui voudrait explorer des thèmes voisins de ceux de la dernière trilogie Dark Knight au cinéma. De l’action intelligente en somme. Ce qu’était d’ailleurs le commun des comics de cette époque. Disponible partout.

5- Kraven’s last hunt par Jean-Marc De Matteis et Mike Zeck


Dans la grande période du gimm n’ gritty des années 80, on a commencé à écrire des histoires sous Prozac. Kraven le chasseur enterre littéralement Spidey, c’est balèze non? le point fort de cette histoire, c’est l’aspect  psychologique très poussé confinant presque au mystique.  la lecture laisse donc des traces et se place de ce fait dans le meilleur du genre. Disponible partout
 

6- Mad Dog Ward par Ann Nocenti, Cindy Martin et Kyle Baker


Changement radical de contexte. Spider-man est marié et va venir en aide à une famille destructurée. Malheureusement pour lui, il va se retrouver enfermé dans un asile de fou. Ann Nocenti, la spécialiste des scénars à résonnance sociale, nous éclaire un peu sur le sort des pauvres zigues en HP. Barré, grotesque à la limite du ridicule parfois, on est dans une sorte de Vol au dessus d’un nid de coucou à la mode cape et laser. Jamais publié en recueil, ce récit fait donc parti des pépites anonymes que livraient ces petits fascicules à cette époque. Ca vaut quand même une bonne vingtaine de combats contre le Vautour non?

 

7- Spider-Man versus Venom par David Michelinie & Todd Mac Farlane

 
venom
 
Le dernier adversaire digne de ce nom qui a été créé pour notre Homme-Araignée, c’est Venom, sorte de double prevers et illuminé. Mac Farlane réinvente les postures, la toile et l’univers da la tête de toile, faisant osciller son graphisme entre l’horreur et le cartoon. Les scènes où Venom s’en prend aux femmes sont dérangeantes mais comme d’habitude, à force de ténacité, de courage  et d’ingéniosité, Peter parvient à reprendre le dessus. Vivace et très punchy. Dispo bientôt dans l’omnibus Mac Farlane et sinon un petit volume est encore trouvable en supermarchés.
 

8- Spirits of the Earth par Charles Vess


Voilà un graphic Novel qui devrait recevoir les honneurs d’une nouvelle publication. Il faut se contenter du Top Bd des années 80, encore trouvable aux puces j’imagine. C’est dans un climat onirique très en apesenteur, que Charles Vess emmène le tisseur dans les Highlands en Ecosse. C’est en couleurs directe et annonce même pas certains cotés les futurs SandMan. L’intrigue n’est pas des plus originales mais servie dans des coloris rendant palpable le brouillard ou la fraicheur des nuits celtiques, elle séduit indubitablement. Quand de grands artistes croquent de grands personnages, il se passe évidemment quelques chose
 

9-  SPIDER-MAN: COMING HOME par John M Straczynski et JOhn Romita JR

 
spider man icons
Lorsque JMS reprend le tisseur, ça fait des années qu’il ronronne. Il a eu du mal à se remettre de la saga du clone et depuis, malgré un retour aux bases, Peter peine à séduire vraiment de nouveau. Straczynski va attaquer le problème de front avec deux angles précis. Le premier, c’est cette nouvelle idée sur les origines du pouvoir et son coté « Totemique ». Peter serait un représentant et dépositaire d’un certain pouvoir utile à la Terre. Sans tout renverser, cette idée apporte un changement de grammaire rafraichissant pour notre bon vieux Spidey. L’autre angle, est plus profond, l’écriture de l’auteur est empathique à mort!  L’entourage de Peter prend une importance et une stature autrement plus imposante et sans vraiment tomber dans le pathos à outrance, tous les émotions sont exacerbées et valorisées par des dialogues au cordeau. cette humanité retrouvée va doper notre héros et donner à ses actes héroïques le sens du dépassement de soi. Tout le run avec Romita Jr est excellent et à la minute où ce dernier quitte le navire, tout part en vrille….vous voilà prévenu. 

10-Ultimate Spider-Man : Power and Responsability par Brian Bendis & Mark Bagley

Ca, c’est le bouquin le plus important depuis que Spider-Man a été créé par Stan Lee et Steve Ditko. Brian Bendis  fait subir un lifting délirant au Mythe. Il recompose les fondamentaux de la série sans rien trahir. Le Divin Chauve s’amuse même à brouiller certaines pistes pour recréer la tension. C’est un vrai film en soi, où sa science du dialogue prend son essor. Revivez les débuts avec un oeil neuf, novateur mais respectueux. Dispo partout.

 

Liste subsidiaire :
11- Spider-Man : The death of Captain Stacy par Stan Lee et John Romita Sr
Chasse à l’homme avec le Docteur Octopus dans une saga à la fois vintage et moderne.
 
12- Spider-Man The Only Way to Dusty Death : par Gerry Conway, Michael Bair et Mark Texeira
Sorte d’épilogue mystique à la mort de Gwen et Team-up avec le Docteur Strange. les deux fonctionne très bien ensemble.
 
13- Spider-Man: Spider Island par Dan Slott, Humberto Ramos et Guiseppe Giamuncoli
Saga foutraque et gratuite, mais englobant tout les ingrédients de ce qui fait une bonne saga Spider-Man.
 
14- Superior Spider-Man: par Dan Slott, Ryan Stegman, Humerto Ramos et Guiseppe Giamuncoli
Contrepoint choquant et surprenant mais…. hyper pertinent. tout est repris au prisme d’un miroir déformant mais revalidant les base de spider-Man.
 
15- Ultimate Spider-Man : Learning Curve par Brian Bendis et Mark Bagley
Suite de la saga de Bendis toutjours aussi prenante.


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Commentaires

4 réponses à “SPIDER-MAN THE TOP 10”

  1. Avatar de Sylvain

    Je trouve que parmi les comics, Spider-man est le plus réaliste. J’aime bien le fait que ça fait rêver les gens, mais en même temps les garde sur terre. En plus, la série fait réfléchir sur certains points essentiels de la vie comme la responsabilité, la place de chacun dans la société, etc.

    1. Avatar de Eddy

      C’est vrai que ce bon vieux spidey entretient un rapport spécial et privilègié avec le lecteur. Parfois au chomage, il n’a même pas de bagnole. Ses lance-toiles tombent en panne et il est obligé de renter en metro à l’heure de pointe. Il a un coté « folklo » qui le rend proche de nous.

  2. Avatar de Sylvain

    Je trouve que parmi les comics, Spider-man est le plus réaliste. J’aime bien le fait que ça fait rêver les gens, mais en même temps les garde sur terre. En plus, la série fait réfléchir sur certains points essentiels de la vie comme la responsabilité, la place de chacun dans la société, etc.

    1. Avatar de Eddy

      C’est vrai que ce bon vieux spidey entretient un rapport spécial et privilègié avec le lecteur. Parfois au chomage, il n’a même pas de bagnole. Ses lance-toiles tombent en panne et il est obligé de renter en metro à l’heure de pointe. Il a un coté « folklo » qui le rend proche de nous.

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