MASOG ZE ROCK N’ROLL DOSSIER PART 5: WHERE DO WE GO FROM HERE ?

Fin du voyage dans le temps. L’époque des concerts et des échanges de cd entre potes,sans être fermée s’éloigne inexorablement. Aujourd’hui appartient à l’amour et à la famille. L’heure est à l’apaisement et au retour sur les oublis. L’heure également de la revanche du rock français.  Eternellement partagé entre l’atavique tentation de faire de la chanson de poète et la passion coupable pour les  crasseux Rolling Stones, Le rock français a toujours peiné à trouver un vrai moteur(Johnny? Téléphone?). Aujourd’hui, empli d’arrangements nostalgiques, bien pensés, mélodieux et parfois puisé dans le folk local, ce rock est bien là, ouvrant ses pétales et offrants ses corolles aux rayons irradiés de nos cieux mourants.
Dernière sélection, mais pas définitive…
PEN OF CHAOS ET LE NAHEULBAND: A POIL DANS LA FORÊT

Au début était le Mp3. De vastes blagues de potaches entre potes gratouillant des guitares, et soufflant dans des flûtiaux. Les potes devinrent une bande, tous autodidactes dans la musique, tous pleins d’énergie et bourrés de talent. Si en plus leurs copines chantent comme des princesses de Pub (l’endroit où l’on boit, pas la prise de tête TV qui essaie de nous convaincre de ne pas le faire), alors pourquoi se priver de faire un disque? Surtout quand toute une clique d’étudiants et d’internautes se partagent déjà les blagues entre eux comme les derniers sermons d’un prophète enfin marrant. Puis l’aventure continue jusqu’ « A POIL DANS LA FORÊT ». Après une intro ambiance taverne, Même pas mage nous fait comprendre le chemin parcouru. C’est un vrai album que voilà, Compo, textes, instruments divers et variés servant la musique. Rien n’est laissé au hasard. Nous voilà plongé avec bonheur dans un monde Donjons et DragonsJohn Lang et ses acolytes deviennent subitement les ambassadeurs d’une culture Rôliste pour la plus grande joie des petits et des grands. Il savent de plus s’affranchir des canevas convenus des chansons actuelles pour retrouver la structure de nos comptines d’enfances comme dans Un boulet dans le groupe, ou  La bière du donjon qui lui emprunte aux ritournelles folk façon Tri Yann. Mais les chefs d’oeuvres de  drôleries et de mélodies sont sans conteste Les elfes de Green elven (clin d’oeil à un studio d’illustrateurs), La complainte de la serveuse, et Les souliers de lady Fae dont la richesse instrumentale est bluffante. Le groupe n’oublie pas de faire un détour hilarant par le heavy metal épique façonBlind Guardian (La bataille de Zoug-Amag-Zlong) , tous aussi amateurs de Tolkien qu’ils sont. Et oui, Tout ça, c’est le même univers les gars.  Si vous n’êtes pas convaincu pas l’étonnante étendue de leurs talents, ces vauriens nous offrent entre deux pubs toujours aussi fendardes, un petit orchestral irlandais à la flûte (Session à carnadoe). Enfin l’album ne serait pas complet sans les aventures du nain Gurdill en live s’il vous plaît. Voilà comment une blague devient un vrai culte et sans doute un des plus beau espoir musical de demain.
Par défaut: Machins de taverne par Pen of Chaos et leNaheulband
 
LA GRAND SOPHIE: ET SI C’ETAIT MOI…

Connaissez vous la Kitchen music ? Une musique faite maison, au parfum artisanal. Savant mélange entre classicisme et modernité. Classicisme parce que les racines évidentes remontent aux années 50-60 mélangées aux tendances acutelles englobant loops, samples et technologies. On peut donc trouver du méllotron ou ce genre de chose sur un disque très agréable, aérien même si parfois un parfum de mercurochrome vient nous rappeler les bobos à l’âme de la chanteuse. Auteure interprète, Sophie jette sur le monde un regard attendri, où le féminisme ne se tâche pas de misandrie. Première mélodie avec Ringo Starr chanson faisant allusion au célèbre batteur comme un clin d’oeil, comme un simple aveu  » Moi aussi je fais partie de la famille » On est tous des enfants de Beatles. Les deux gros singles de Sophie s’enchaînent alors Du courage et On savait, magnifiques, enlévés. Un rock adulte, tendre et souriant. Sur le second, notre girafe préferée parle d’enfance, de jeux, de rire et nous emmène au gré d’un final George Matrinesque. Le passage obligé entre sans transition dans l’âge adulte sur une rythmique éléctronique, L’héroïne se cherche et lance « Je ne suis plus une petite fille« . La première ride continue sur lesujet etpose la question: Qu’est-ce qu’on est à trente ans? On n’est plus jeune, On n’est pas vieux… Même pas, explore le malaise de la dépression. Toujours des personnages, mais toujours une narration au »je ». Sophie parle d’elle, de nous à tous. Un vrai disque « disque Hall de gare à ciel ouvert »  Parigotoffre une petite aparté avec ce personnage rigolard. Peut-être est lui qui est dans le vrai. Au début est une sublime chanson d’amour simple chantée avec le coeur  » Nous recommencerons au début, comme si c’était la fin, comme ces deux inconnus qui se tiennent la main. La mienne est là pour toi… » amer et pourtant optimiste aux saveurs sucrées-salées à l’image de l’album. Enfin une longue pièce new-waveuse à la fois dancefloor et chanson, Rien que  nous au monde clôt le spectacle et fait découvrir l’étendue du savoir-faire deSophie, Le disque îcone d’une génération de nouveaux auteurs. La femme au pouvoir en quelque sorte. 
par défaut: La Grande Sophie: La suite…
 
DIONYSOS: WESTERN SOUS LA NEIGE

 Dans l’ombre à l’époque de NOIR DESIR qui focalisait tous les espoirs dela scène rock frenchie, Dionysos gagnait à chaque albums, maturité, notoriété et amassait une fanbase relativement conséquente. Influencé par les Pixies (qui ont unrayonnement incroyable dans notre pays) ou les nouveaux rocks  anglais, la bande à Matthias Malzieu possède rapidement une patte très personnelle, autant dans le son très recherché de chaque chanson que dans les textes oniriques-littéraires du chanteur.  L’intro nous met dans une ambiance chaude, blues évoquant les grands espaces, puis Coiffeur d’oiseau lance la machine, dès lors les participations vocales de la fabuleuse violoniste Isabelle Maistre  se feront indipensables, comme les bulles du coca. Pétillante. Les guitares auront tout au long de l’album ce son étrange qui mélange l’acoustique au saturé contribuant à l’originalité du groupe. Longboard Blues offre une pop de bon alloi. Puis c’est l’artillerie lourde avec Don Diego 2000 et son intro magique au banjo. Rigolote et entêtante, c’est devenu un des must du groupe. l’allégeance aux Pixies se fait flagrante sur She is the Liquid Princess, et sur Surfin’ frog, bombes punks sur guitares grasses et bruitistes. D’autres merveilles mignonnes et glauques à la fois nous attendent avec Anorak et Petit Colorado (qui semblent raconter toutes deux l’histoire de personnages percutés par une voiture et un train, bigre!). La poésie de Matthias, la Malice d’Isabelle se marient, s’opposent et font vivre les titres. L’album contient encore deux classiques des concerts du groupe, à savoir Mac Enroe’s poetry, délire punk sur le tennisman et la pépite Song for a Jedi et sa célèbre assertion: « Quand j’étais petit, j’étais un Jedi. »donnant là une bonne idée de l’esprit loufoque du chanteur-parolier. Notons également Coffin song où là encore entre le joyeux et le morbide, le narrateur prend ses dispositions testamentaires. Et dans le même ton l’épilogue Rodéo nous plonge dans un décor de cimetière hanté par un cowboy pathétique et celui de son cheval. Album concept et pourtant varié, hétéroclite et protéïforme, un défi du genre. Le meilleur album de rock français en 2002? Non, le meilleur album de rock cette anée là, tout simplement. 
Par défaut: Monsters in love par Dionysos
 
SUPERBUS: WOW!
                                                                                                                                                     Pour qui a pu connaître Blondie ou No doubt, Superbus fait figure de révision.  En effet le combo emmené par Jennifer Ayache, la fétichiste de sa propre bouche n’ a certes rien inventé et peut  être rangé parmi le groupes actuels de »Rock dinette ». Mais ce serait sous éstimer grandement le pouvoir que possède la chanteuse de chier des tubes au kilomètre. Nous revoilà au temps béni des galettes courtes concentrées de 45 minutes où les identités des chansons étaient bien marquées, sans remplissage,ni boursouflure. 14 titres et autant de bombinettes ska/punk/pop aux mélodies sautillantes mais implacables. Alors voilà, Qu’est ce qui importe vraiment? Que l’interprête soit un Mozart du MP3? Ou que l’écoute nous ait procuré du pep’s et l’envie de siffler dans la rue? Parce que là, Superbus est top niveau. Rock à  billy démarre fort et annonce la couleur, on ne se mouche pas dans la stupidité et le fun est le maitre mot. Rythme, tempo, riff et arrangements simples mais intelligents emportent l’adhésion immédiate. Butterflyest un tube qui aurait été planétaire s’il avait été chanté par des anglo-saxons comme Garbage. La chanteuse cultive un registre acidulé conforme à son imagerie de petit génie /Bettie Page sortant d’une bouteille de coca des années 50 comme sur Ca mousse ou Over you où les minauderies troubles font mouche. Quelques titres pour faire plus « méchants » comme Tiens le fil, ou Un peu de douleur ajoutant un peu de profondeur mais pas trop. Et surtout Les bombes que sont Lola et Travel the world (avec son intro de batterie comme on n’en fait plus).  Alors du rock pour les gamins? Ouais, mais merde! J’ai denouveau 16 ans et le monde m’appartient…
à défaut: Gossip: Music for men
 
BLONDIE: PARALLEL LINES

Issue de la scène punk new- yorkaise, Deborah Harry dépasse rapidement ses concurrentes. Touche à tout, fausse midinette, elle est la matrice d’où découlent toutes les Madonna du monde, en passant par Kim Wilde pour aboutir à Gwen Stephani. Sur Parallel lines, elle et son groupe produisent l’album de pop ultime. Rageur et nerveux Hangin’ on the telephone  (reprise des Nerves)  démarre en trombe, refrain accrocheur, le charme opère instantanément. D’autres titres offriront des riffs teigneux à l’image de One way or another ou I know but I don’t know  remémorant leurs racines punk. Fade away and radiate instaure une atmosphère trouble, dans un faux calme au chant planant qui se décuple encore sur scène. Assurément un des plus beaux titres du disque. Picture This fait dans le faux rétro tendance fifties pour s’achever en power ballade mettant en lumière le superbe organe de Debbie. Au niveau arrangements, dans la famille post punk je voudrais la cousine de Nina Hagen et la petite soeur des Stranglers.  Entre orgue rageur, synthé crado et mélodies pop nostalgiques, l’album est une merveille de cohérence. Et soudain c’est le drame, une bombe disco-new wave fait irruption sur la platine: Le célèbre Heart of glass repris depuis par des centaines de groupes, de pubs et d’avantage encore. Indémodable, immortelle cette ritournelle ouvre les horizons d’un groupe décidement à l’aise dans tous les genres. Sunday girl (le thème est repris dans la pub Nina Ricci) également fait merveille avec son lot de sucreries auditives.  La reprise de Buddy Holly I’m gonna love you too est une juste rappel d’une formidable époque au charme désuet. Rien à jeter, album définitif, On n’a pas fait mieux. J’ai longtemps écouté les remakes, Voici matrice originale.
à défaut: Plastic Letters par Blondie
 
RAINBOW:RISING

L’album parfait des années soixante dix. Ni plus ni moins ! Rainbowest sans doute le groupe qui enfanta la New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM)cinq ans plus tard. La vocaliste Dio(RIP) fut la découverte de ces temps. Un album concentré, comprimé même aux six titres imparables. Ritchie Blackmore est ici le maître d’oeuvre et le tour de force est d’avoir résussi pleinement une seconde partie de carrière après Deep Purple. L’intro au synthé de Tarot woman brève attaque direct l’auditeur.  Starstruck, plus court et plus musclé annonce en filigranne la carrière solo du chanteur. Le coeur évidemment de l’album est dans les deux titres de huit minutes composant l’ancienne face B. A light in the black préfigure les tempos speedés en vogue dans les années 80 avec un riff qui semble avoir fortmement influencé Breaker d’Accept. Les descentes de manches vertigineuses de maître Blackmore sont saisissante de justesse tant la mélodie semble naturelle, gracieuse et non pas une simple démonstration de force. On est véritablement sur le cul, c’est magistral. Enfin le mastodonte, incroyable, pesant et en même temps halluciné Stargazer, dont les ponts, les breaks et la montée en puissance sur la formidable voix de Dio terminent en apothéose encore magnifiés par l’ajout d’un orchestre philarmonique dans les dernières mesures faisant du titre un accomplissement. Cette  pratique n’était pas monnaie courante et confime la vocation de défricheur qu’avait Rainbow et le rôle qu’aura le groupe sur la génération  suivante.  Encore aujourd’hui, mes frères et soeurs, posons le genou et prêtons allégeance devant l’une des tables de la loi du hard rock 
Par défaut: Long live Rock n’Roll par Rainbow
 
IN EXTREMO: RAUSPREE

Voilà du Folk Metal et ça force le respect. Je n’ai pas le bagage culturel nécessaire pour chroniquer ce disque correctement. Je peux commencer à vous dire que je n’avais jamais vu cela avant. In Extremo n’est pas le premier groupe de hard à jouer du coté Loups de mer/pirates (avec les costumes s’il vous plaît) . Il y avait Running wild. Mais ça restait du « Metal traditionnel « . Là c’est exactement l’inverse: C’est un authentique groupe de musique traditionnelle à laquelle s’est gréffée une section rhytmique à la Rammstein, manifestement pour accrocher une génération plus jeune. Mais la sauce prend de manière incroyable. Emméné par la « dernière Licorne » (Michael Rhein: Die Leztze Einhorn) en guise de mesnestrel à la voix ressemblant à ces vagues qui se fracassent sur les falaises, Le groupe évolue en live comme s’ils faisaient un cours vivant sur les instruments d’autrefois. A chaque chanson, son objet hétéroclite parfois fabriqué par les musiciens eux même. A ce titre Docktor Pymonte et Flex der Biegsame (le flexible) sont bluffants. Un charisme de dingue. Harpe, cornemuse, drôle de xylophone, Vielle à roue, Bombarde de toutes tailles. Tout y passe, tout pour un bonheur auditif. Car voyez vous, le Folk n’es pas mort, il évolue, et il est bien vivant. J’ai du mal à selectionner toutes ces chansons mais  Vänner och Frände est un exemple typique avec ses accords orientalisants. Le dépaysement, le voyage , et la liberté semblent être  les thèmes principaux de nos corsaires multi-instrumentistes. L’autre bizarrerie, c’est que les textes sont outre en allemand, en latin  (Ave Maria, Omnia sol temperat )en français et même en gaëlique (Liam). Puis le voyage toujours , des terres lointaines  (Singapur, Palästinalied). Ballades, Danses, chansons de tavernes, prières, Marches celtiques, Tout est là pour raviver comme à l’aiguillon d’un vent iodé, le souvenir d’hommes du passé partis à la conquête de l’inconnu rammenant avec eux contes, légendes et coutumes exotiques. Aujourd’hui, la terre est ronde, on en a fait le tour.
Par défaut: Finisterra par Mägo de Oz
 
BENABAR: BENABAR

Que n’ai-je point lu sur le compte de notre ami Bruno, Pas de voix, Rimes pourries et alignement  de clichés sans précédent. Après avoir été le meilleur espoir de la chanson française, le voilà conspué, dévalué. Mais qu’en est il? D’abord Qu’en est il de la chanson française ? Vous vous rappelez sans doute les moustachus en pullover griffonnant des rimes sur des cahiers d’écoliers?  Benabar est bien de ceux-là, la révolte en moins bien sûr, l’époque n’est plus à cela. Tout-juste essuie-t-il une larme de circonstance sur le sort des clodos, pardon « population potentiellement cliente du 115 » dans Saturne. Non, Bénabar veut amuser en ces temps larmoyants. Il traine bien sûr et c’est générationnel, le « blues du trentenaire », le mal du « mal-adulte »,mais il sait retrouver ce sourire qui manquait tant à nos top 50 dépréssifs. Bon anniversaire est à ce titre une bonne illustration, Y’a une fille qui habite chez moi, empli certes d’images d’Epinal est jutement l’instantané qu’on a tous dans notre mémoire. Malgré les critiques sur les situations convenues, les images sont plutôt bien trouvées comme « t’es une porcelaine dans un magasin d’éléphants » dans Porcelaine narrant les péripéties d’une fille écorchée par l’amour. Les portraits sont vivants et pleins d’humour comme celui de l’enfant  qui s’enerve dans Le Vélo. L’ironie affectueuse de Bénabar le rend éminemment sympathique et attendrissant (Le coup du lapin). Plus grave et plus mordant, Majorette traite d’un sujet qui lui est peu courant: les inadaptés sociaux, faute d’un terme plus approprié. Enfin Dramelet  jette une ombre étrange comme un écho amer à « y’a une fille qui habite chez moi« . Le couple ici s’étiole doucement sans heurt etsans amour finalement….Le vocabulaire simple mais juste, Bénabar ne frappe pas mais caresse, amuse avec beaucoup d’esprit sans toiser l’auditeur. Comme si nous avions un bon pote qui chante dans les soirées.
à défaut: Reprise des négociations par bénabar.
 
MATMATAH: LA OUACHE!

Ce que personne nepouvait inventer sauf nous: Le « breton metal ». Un premier album détonnant. Un son déjà bien marqué et des compositions bien campées. L’intro orchestral (Anter-ouache/Ouache)ouvre la voie d’un album partagé entre un son dur hérité des Stooges ou des Pixies et des teintes celtiques. Cette approche avait été vaguement ésquissée auparavant par des groupes comme Sonorien Dü ou Soldat Louis sans faire vraiment découvrir les possibilités de celle-ci. C’est donc Emma qui s’impose donc comme première chanson de l’album et single incontournable. Lambé an-dro inaugure ce qui se sera le fil rouge du disque: la camaraderie, la fête et l’alcool. Car oui, c’est un concept-album sur la beuverie, la murge et la gueule de bois. Ainsi on ne déssaoulera pas de Kerfautras(dans un cimetierre) rock folk musclé, La fille du Chat noir (mésaventures et dragues dans un bar), Derrière ton dos ( relations amoureuses compliquées par la bouteille) aux Moutons(reprise d’un authentique morceau folk , revisité façon défonce). Le ton léger ne doit pas faire oublier la prestation carrée des musiciens qui savent insuffler un punch démentiel dans un paysage qu’on pouvait croire sinistré. Autre temps, autre moeurs, quand on s’arrête de boire dans ce disque, on fume des pétards dans L’apologie. Véritable ôde au cannabis dans un monde où l’on croyait être libre de pouvoir chanter ce qu’on veut( la justice du pays des droits de l’homme viendra châtier plus tard ces innocents), la chanson articule sur une phrase à la flûte, un riff de guitare ska et un break/refrain tout ce qu’il y a d’agressif. Arrangements nickels, mélodie imparrable, classique absolu comme peut l’être Hexagone de Renaud. Quelques ballades à messages offrent de petites méditations refléxives bienvenues  (Troglodyte, Dernière journée en mer) et le disque nous offre en sus un joli épilogue furieux (Ribette’s), quasi métal aux relents d’Iron Maiden première époque. En tout point parfait La ouache fut la carte de visite d’un nouveau rock français débarrassé de la poussière des Trust ou Téléphone. Il est vraiment dommage que le groupe finalement renonce à ces sonorités pour se banaliser aux sons anglo-saxons.
à défaut: Merzhin: Pleine lune.
 
BLACKEMORE’S NIGHT: GHOST OF A ROSE

 Ritchie Blackmore sur ses vieux jours tourne le dos à Deep Purple, au Hard et même au rock en général pour former avec sa fiancée Candice Night un groupe de musique médiévale/renaissance. Le guitariste ombrageux n’a jamais fait mystère de sa passion pour cette époque. Là, il ose franchir le cap et c’est loin d’être une passade, car il concacre son temps à cette nouvelle identité depuis 1997. Là encore il explose de talent. Ce disque est sublime. C’est donc l’esprit d’éternels troubadours que la troupe compose ces magnifiques airs enluminés par les instuments du passé.L’album débute pourtant par une belle réminiscense trompeuse de l’époque Rainbow avec  Way to Mandalay. Car loin des envolées de jadis, le guitariste se fait en retenue, à la recherche de la note juste et de la mélodie parfaite (Nür eine minute ou Mr Peagram’s morris and sword ). Candice Night quant à elle, pourrait remplacer la blonde d’Abba au pied levé sans problème. Son timbre cristallin fait merveille sur Cartoucheau refrain chuchoté.Brrr! J’en ai des frissons. Elle livre également une superbe reprise de Joan Baez : Diamonds and Rust. Le dyptique Queen for a day représente bien l’apect bicéphale de la formation. La première partie surtout vocale et la seconde instrumentale, rapide laissant libre court au virtuose de la 6 cordes. Ivory tower se fait atmosphérique tandis que Loreley est un petit bijou dansant. Pour conclure la galette, All for one effleure d’électricité une chanson à reprendre en choeur et Dandelion Wine achève l’opus  comme un générique romantique, calme et apaisant. Tout ici n’est qu’harmonie et une bien belle manière d’aborder la musique et même la vie peut être.
Par défaut: Fires at Midnight par Blackmore ‘s Night
 
Voilà le dossier achevé, je l’avais dans le ventre depuis pas mal de temps. je suis soulagé d’être parvenu à son terme. A bientôt!


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