MASOG: ZE DOSSIER ROCK N’ROLL PART ONE:ZE TRAUMAS

Je l’ai déjà dit quelque part, je voulais faire de du studio Masog, un groupe de rock en bd. Pourquoi? Parce que je ne joue pas de guitare, que je chante comme Renaud maintenant, et que le seul point commun que je puisse avoir avec Beethoven, ce sont les oreilles. Masog ferait du rock avec des plumes et des feutres. Pourquoi du rock ? Parce que c’est important pour moi. Aussi vais-je à ce jour entamer un grand dossier sur les 50 disques que j’emporterais avec moi sur l’autoroute de l’enfer baby. Yeah!

PART 1: LES TRAUMAS

HUBERT FELIX THIEFAINE: AUTORISATION DE DELIRER STE 505

Quand j’avais 5 ans, le monde était merveilleux car on pouvait acheter trois ou quatre vinyles de Thiéfaine pour 50 balles (des francs pas des euros, on s’est compris). Mon oncle sur une guitare pourrie chante la vierge au dodge 51 avec sa copine de l’époque. C’est le coup de foudre, des paroles délirantes et insensées, un humour corrosif et une langue incroyable font de cet album une pépite complètement folle. De la première chanson sorte de délirium/jeu/farce hystérique, on passe rapidement sur un blues/tango de La môme Kaléidoscope qui nous narre de façon rigolarde mais néanmoins cynique la déchéance d’une prostituée constatant la décadence de son milieu sordide. Et puis ça continue dans une sarabande tordue entre la joie et le néant redouté avec Les variations autour du complexe d’Icare, La queue ou encore L’homme politique, le rollmops et la cuve à mazout dont l’atmosphère pesante de Western urbain dissèque le mental d’un gars qui mène une campagne électorale. Et cela toujours rempli d’images fortes (T’immoles pour nous Iphigénie…L’orgue à rédemption). Enfin Aligator 427 démolit la course au nucléaire dans un formidable cauchemar auditif empli d’arrangements colossaux de Tony Carbonare. Les images hallucinées font froid dans le dos :Je vois les vampires sortir de leurs cercueils venir saluer les anges nucléaires- Le monde est aux fantômes, aux hyènes et aux vautours- Moi je vous dis bravo et vive la Mort!). Un concentré où l’animal désespéré, encore piégé dans ses habits de clown hurle sa schizophrénie. Génial, Imparable et définitif.
A Défaut: Tout corps vivant branché sur le secteur, étant appelé à s’émouvoir d’Hubert felix Thiéfaine.

RENAUD: LE RETOUR DE GERARD LAMBERT

Première moitié des années 80, Renaud faisait album par album une ascension incroyable. Dans ce disque qui pourrait servir de bande-son aux Bds de Margerin, le chanteur a bien du mal à cacher que jouer les banlieusards ne l’intéresse plus. Bien sûr ses messages sont toujours présents (Etudiants, poil aux dents-Banlieue rouge) mais font place à la chronique douce amère et souvent humoristique du quotidien. Il trouve dans cette forme d’expression, une maturité où s’épanouit son talent de Poète. Car le voilà le talent qu’on aurait beau jeu d’ignorer. Renaud sait écrire et faire vivre ses personnages. La quinquagénaire de Banlieue rouge sort du disque le temps de qautre couplets. Le « beauf » est criant de vérité (ici la caricature sert à brosser un comportement général) Le pitoyable Manu exista sur chaque comptoir de chaque café. Le Grand père Oscar magnifique est partagé par des milliers de « petits-enfants » (Dans son bleu de travail, il me faisait rêver…). Oscar content également la meilleure phrase sur le Nord. (Il était du pays, où habite la pluie, où quand il fait beau, c’t un mauvais présage, c’est qu’il va pleuvoir, c’est qu’il va faire gris: il était ch’timi jusqu’au bout des nuages). Passés les portraits, l’album contient tout un régiment de chansons rigolotes comme Le Père noël Noir, J’ai raté le télé-foot ou La chanson titre qui sont toutes autant de comptines destinées je crois bien à une petite fille avec qui il voudrait partager cet esprit corrosif et canaille. Finalement Etudiants-poil aux dents fait palôte face à Hexagone, Les charognards ou même par la suite Miss maggie ou Trois matelots. Ovni là dedans, Soleil immonde, chanson d’amour déçue écrite par Coluche où fleurent bon les images amères (je ne me voie déjà plus sur les photos). Si je retiens cet album, c’est que j’ai toujours au fond de mon coeur, un gamin qui glapit:

Etudiant en que-dalle

tu glandes dans les facultés

t’as jamais lu le « Capital »

mais y’a longtemps que t’as pigé

qu’il faut jamais travailler

et jamais marcher au pas

qu’leur culture nous fait gerber

qu’on veut pas finir loufiat

au service de cet Etat

de cette société rouillée

que les étudiants respectables

espèrent un jour diriger

en trainant dans leurs cartables

la connerie de leurs ainés.

A défaut: Mistral gagnant par Renaud.

THE BEATLES: REVOLVER

Bon, après ces amuse-bouches, voilà le plat principal. Sans doute le disque le plus magique de tous les temps. Si si, ils vont l’inscrire dans la constitution. L’album qui va sûrement casser en deux la carrière du groupe et le faire entrer au panthéon des groupes les plus marquants du siècle. Ca commence de façon déjà très étrange en ayant un décompte fait par un catharreux. S’en suit le rythme syncopé hypnotique de Taxman, chanson dont la structure bouscule les schémas pop habituelles. Le sublime Eleanor Rigby viendra un peu calmer les choses encore que le texte fait état d’une écriture touchante sur une pauvre dame solitaire dont personne ne viendra visiter la tombe. Plus loin, Love you to viendra définitivement enfoncer le clou avec ses arrangements indiens. 1966, le monde de la musique change et sous l’impulsion des Beatles, toujours à l’affût d’innovations, passe à la vitesse superieure, incarnée par cet album. Arrangements orientaux, bandes à l’envers ( I’m only sleeping) en boucles (Tomorrow never knows)bruitages (Yellow submarine) instruments inhabituels comme le cor dans For no one, tout est neuf, diablement bien trouvé et inscrit aujourd’hui dans l’Histoire. Les thèmes abordés sont aux antipodes des codes des chansons d’amour de l’époque (on y trouve la solitude, l’égoïsme, un sermon quasi Lamaïste, une comptine, les impôts, la mort). la chute (Tomorrow never Knows)toute aussi fiévreuse et hypnotique que l’intro fait de Revolver un objet cohérent, compact racontant presque une histoire et l’exemple d’une époque où un album n’était pas une simple suite de chansons et de tubes. Il marque ausi un renversement en douceur de l’implication de ses auteurs, Mac Cartney signant pour la première fois plus de chansons que Lennon, et l’arrivée en force de George Harrisson en tant que compositeur en casant pas moins de trois chansons qui ne déméritent pas. A partir de là John laissera de plus en plus le Navire Beatles à Paul et ne viendra plus que lorsqu’il sera traversé par un éclair de génie, laissant aux autres le soin de tenir la baraque trop empêtré qu’il est avec ses addictions.

A défaut: Rubber soul par The Beatles.

THE BEATLES: WITH THE BEATLES

Mais il me faut faire preuve de sincérité, l’album du groupe que je préférais étant gamin c’était celui là: With the Beatles. Le méconnu, « l’hyper sixties », le disque des débuts avec UNE chanson connue à l’intérieur (All my Loving). Enfin une chanson signée Lennon/Mac cartney, parce qu’il y a plein de tubes de l’époque dedans. Plein de reprises comme on avait l’habitude de le faire en ce temps là. Le groupe à ce moment là s’abreuvait véritablement de soul et de Motown. La musique noire américaine a toujours été un influence sur eux, mais elle se dévoile au grand jour dans ce disque avec une cover des Marvelettes (Please Mr Postman), une de Smokey Robinson (You really got a hold on me) ou de The Donays (Devil in her heart) et même une sorte de pastiche personnel (All I’ve got to do). Le reste fera obédience à leurs racines Rock n’roll avec du Chuck Berry (Roll Over Beethoven) et du Barett Strong (Money) et leurs propres compos sont « punchy » à l’image d’It won’t be long leur tube raté, Little child ou Not a second time, petites perles d’un collier certes moins en vu que le reste de la collection mais tout aussi précieux à mes yeux.

A défaut: The Beatles for sale par The Beatles.

ACCEPT : HUNGRY YEARS

Sweet memories…

Je me souviens encore de ce soir où frappé par une révélation de type évangélique, Flo débarqua en me disant qu’une chanson extraordinaire, UN SPEED furieux allait passer à la radio. C’était pas tous les jours, alors nous nous tassions devant le poste radio mono dans l’attente, TROIS, DEUX ,UN ….une chanson folk horriblement déchirée par un cri inhumain et voilà la colère des cieux s’abattant sur nous. Un rythme à 100 à l’heure une voix diabolique, une rugissement et un refrain accrocheur à chanter en choeur et ce putain de solo de guitare assassin. C’était FAST AS A SHARK, j’espère que vous avez survécu les gars. Dès lors, ce fût la quête pour trouver un disque où il figurait. Incroyablement omis dans le « Best Of » et Restless and wild (l’album) étant introuvable, je finis par dénicher cette rondelle (qui troue la tienne) en cassette (vous vous souvenez du bioxyde de chrome?) . Neuf titres, neuf pépites de Heavy Metal, celui qu’on appellera plus tard Heavy metal allemand ou True metal pour faire moins schleuh…. A noter d’ailleurs qu’Hungry Years fut remixé par Bob Ludwig afin de lui donner un son plus « Accept » à un groupe qui se cherchait encore derrière Scorpions et Judas Priest

Ce disque est pour moi, mon second acte de naissance, Commençant par Fast…, enchainé par Breaker (un autre Speed) Restless and Wild et son rythme de galop, soutenu plus tard par Midnight highway, Burninig sorte de boogie aux anabolisants et I’m a rebell (quasi seule chanson à ne pas avoir été écrite par le groupe et destinée à l’origine à AC/DC). Seule la ballade The King viendra mettre un peu de douceur dans ce monde de brutes. Cette compilation se conclut par ce morceau d’anthologie qu’est Princess of the Dawn, long, sombre, enluminé par des guitares aériennes. Le solo raconte à lui seul l’histoire de la chanson (sorte de fresque arthurienne) et lorsque nous planons bien au dessus du sol avec les dragons… Ca s’arrête clac fini… à jamais frustré et rageux…on remet le disque NA!

A défaut Restless and wild par Accept.

HELLOWEEN: THE KEEPER OF THE SEVEN KEYS (PART 1)

Toujours dans le but de pouvoir prolonger le grand moment qu’était Fast as a shark, nous recherchions avidement quelle serait la prochaine sensation « speed ». Aussi vînt-il à nos oreilles qu’un groupe en avait fait sa spécialité. Helloween mené par l’aigle bicépahle Weikath/Hansen connut une gloire fulgurante en cette fin de décénnie 80, avant d’exploser dans une grande guerre des égos (qui joue le plus vite sans doute?). Ayant fait la récente acquisistion d’un chanteur de type Farinelli en la personne de Michael Kiske, le groupe signa ce qui deviendra la « table de la loi » des albums du genre, auquel se réfèrent encore tous les Edguy, Stratovarius, Hammerfall ou X-Japan de la planète. The Keeper of the seven keys entame par un air de western pour enchaîner avec ce qu’on attends: le gros speed I’m alive et son solo duo de guitares incroyable. Une remarque à faire, c’est qu’il s’agit de « speed mélodique » avec de grandes influences classiques ( Hansen récite souvent sur scène une phrase musicale de Tchaïkowski issue de Casse noisette ) ainsi que d’énormes réferences aux grands progressifs des seventies. Tout cet « héritage » musical allant de Strauss à Judas Priest, de Queen à Marillon et D’Accept à Iron Maiden explosent dans des morceaux comme Twilight of the Gods ou le quasi parfait Halloween qui nous sert plusieurs « mouvements » dans une gigantesque chevauchée épique de près d’un quart d’heure. Et parvenir à tenir l’haleine de l’auditeur sur cette durée n’est pas si évident. Jusque là seul Maiden y était parvenu avec son adaptation de «la ballade du vieux marinier». Depuis… même les concernés s’y sont cassé les dents.

Bref un album incontournable pour qui aime le heavy metal à l’européenne. Ajourd’hui la scène dominée par les groupes d’Opéra metal à la Nightwish et consorts ont sûrement potassé cet opus mais il semble que l’oubli gagne la génération mp3 noyée qu’elle est sous la masse de groupes identiques .

A défaut: The walls of jericho par Helloween.

SCORPIONS: TOKYO TAPES

Au milieu des années 80, la valeur montante du hard rock international fut sans doute Scorpions. Propulsés par le succés de Still loving you, soutenant un album incroyable (Love at first sting), le groupe commençait à remplir les stades de la planète et même à passer le rideau de fer (très symbolique pour un groupe allemand à cette époque). Cet engouement semblait faire oublier la première partie de carrière du groupe durant les années 70. Un autre style, une autre époque et surtout un autre guitariste, à la fois ovni et fils caché de Jimmy Hendrix, j’ai nommé: Ulrich Roth dont les envolées lyriques et le doigté magique donnent une grâce hallucinée aux morceaux. Sa période avec Scorpions atteint son sommet avec ce magnifique double live au Japon (Exercice de style obligé des hardeux du temps du vinyle). Le résultat? LE Live des seventies, sans hésiter. Tous les autres font pâle figure en comparaison. La bonne idée est sans doute de nous faire croire à un vrai concert dans son intégralité, rappel compris. L’ambiance est déjà suchauffée dès l’intro de All night long et son riff de génie. Puis voilà une salve de titres de l’album Virgin Killer (Pictured Life, Backstage queen et le fabuleux Polar nights). Dans des interprétations impéccables, c’est un vrai déluge de hits et de classiques ( Fly to the rainbow, Steamrock fever, Dark Lady, Speedy’s coming, In trance et tout ça avant Black out). L’astuce de cette galette, c’est de ne pas vieillir. Les concerts de l’époque sont souvent basés sur les impros à rallonge qui peinent parfois ajourd’hui à passionner pour qui n’a pas connu l’époque des soli de 20 minutes. Pour autant nous sommes loin de la répétition des disques studios. Non, une vraie chaleur et une vraie émotion dégagent de la voix de Klaus Meine et lorsqu’il se met à entonner Kojo no tsuki, une chanson japonaise, le groupe atteint une rare communion avec son public. Même ceux qui n’aiment pas le hard ont été marqués par ce passage. Sans doute un des plus beaux lives publié à ce jour.

A défaut: Made in Japan par Deep Purple.

SCORPIONS: IN TRANCE

Ce qui m’amène directement au disque phare de cette période du groupe appelé par d’aucuns: L’ère Ulrich Roth. Nous l’avons déjà dit, ce guitariste baba cool à l’éternel bandana hippie est magique, un vrai Midas de la six corde. Disciple d’Hendrix (On fait pire comme influence), il a à coeur de donner des sons impossibles à sa gratte. Dans Fly to the Rainbow, il imitait l’avion, dans Hellcat, il miaule et j’en passe et des meilleurs. Pourquoi In trance? parce que c’est l’acte de naissance du son Scorpions. Premier album produit par Dieter Dierks, il appose aux chansons une « tension électrique » qui va radicaliser et compacter le son pour éloigner le groupe de ce qu’on appelait jadis le Kraut-rock (comme le groupe Eloy par exemple). Ca démarre sur les chapeaux de roues avec Dark Lady, carte de visite indispensable pour la nouvelle direction du combo. Ensuite In trance la chanson titre qui donnera le « La » des ballades chères à la paire compostitrice Meine/ Schenker. Viendront ensuite Top of the bill et Robot Man pour enfoncer le clou définitivement. Mais s’il faut parler des titres évidents, on a le devoir de s’attarder sur deux fabuleuses compositions de Roth. Evening wind d’abord, mid tempo, à la fois planant, incroyablement classieux aux arrangements fins, soignés aux antipodes d’un style « pompier ». Une « trance » pour le coup tombée dans les oubliettes jusqu’à ne figurer sur aucune compilation. L’autre est sans doute le seul blues du groupe Sun in my hand notable pour sa guitare qui « bégaye » à seule fin de nous faire croire que notre disque est rayé, un jeu qui, du temps du vinyle avait toute sa saveur. Achetez ce disque, écoutez-le, admirez-le! Il est juste beau.

A défaut: Virgin Killer par Scorpions.

LUDWIG VON 88: HOULALA 2: LA MISSION

Il n’y a pas que le hard rock dans la vie, il y a aussi ce bref mouvement de rock post-punk typiquement franchouillard appelé l’alternatif. Incarné par les Béruriers noirs, La Mano negra, La souris déglinguée et Ludwig von 88, ce courant musical fait fi de tout talent de composition (au début) au profit d’une énergie primitive punk retrouvée et d’un humour et un second degré assumé. Ludwig est sans doute le meilleur représentant justement de la branche « dérision » de l’époque (1988 si vous voulez le savoir…). Une fausse bande-annonce de film d’action nous met dans le bain tout de suite, rien ne sera sérieux (N’ayez crainte Ophélie, je vais déboiser avec mon coupe-ongle!). Les ritournelles rock auront les sujets les plus divers, une ôde au cycliste des années 50 Louison bobet (Louison Bobet forever), un délire sur le manège enchanté (de manière général Ludwig aime détourner les îcones enfantines), les sectes (Les allumés KRSNA), les films d’horreur (Les blobs attaquent la -comprendre les vacanciers), la chevalerie (Messire Quentin), la guerre (Mr pif-paf), Star trek (Spock around the clock) et autres bouffonneries et trouvailles en tout genre (Une cloche nous signale la fin de la première face). J’ai beaucoup ri de ce disque, beaucoup récité les bons mots au collège et adoré cet esprit du pastiche, de la raillerie et de l’humour de « sale gosse ». Qu’en reste t-il aujourd’hui? 30 millions d’amis et Oui-oui et la voiture jaune sont les comptines que je chante à ma fille. Transmis directement d’un vieux sale gosse à une autre. La relève mes amis, la relève…

A défaut: 4 beadochons dans le vent par les Bidochons.

THE STRANGLERS: THE RAVEN

Les Stranglers est sûrement le groupe qui mériterait le mieux le titre « d’illustre inconnu ». Talentueux issus de la scène punk londonienne de 1976, ils sont parmi les Sex pistols ou The Clash les fondateurs d’un certain esprit de renouveau rock (certainement les parrains de l’imagerie du rat chez les iroquois). Dès le début, ils conjuguent les influences des Kinks et des Doors (surtout le clavier de Manzarek), mais ils s’affranchissent rapidement pour trouver en ces temps des premiers bidouillages électroniques une originalité et une patte qu’il serait vain de trouver ailleurs encore aujourd’hui. The Raven fut le premier album des « étrangleurs » que je possédai. Premier morceau, premier chef d’oeuvre. La mélodie à la fois syncopée par la basse de JJ burnell et planante grâce aux claviers de Greenfield nous fait décoller pour un voyage à la destination inconnue basée sur des thèmes nordiques. Le truc particulier de ce disque est que chaque chanson est un petit bijou à la fois sonore (empli de bizarreries) et mélodique. Au panthéon des classiques figurent désormais Duchess dont le rhytme ultra-rapide ne trahit pas le romantisme. Meninblack inaugure une sorte de délire sur des aliens qui viendraient réaliser les prophéties de l’Apocalypse (qui annoncera le concept de l’album suivant) et Genetix termine la rondelle sur une ronde, sous hypnose et épique en mêlant les thèmes bibliques et la recherche. Franchement novateur, carrément ovni, cet album ne ressemble à rien de connu et met un moment à sortir de la tête.

A défaut: Black and white par The Stranglers.


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