CLAREMONT: AND WHAT HE DOES IS NOT VERY NICE

Christopher Claremont, auteur prolifique aux idées fixes, a durant son temps fortement influencé par la nature des péripéties qu’il leur faisait vivre, l’avenir des X-men. Quoi qu’en puissent dire les fans aujourd’hui.

Aussi était il légitime, que notre bonhomme reprenne les rennes d’UNCANNY X-MEN, sa série. Que n’a t’on pas lu sur le net à l’époque. Nuançons un peu le propos. En tant qu’Européens, nous avons l’habitude que les personnages appartiennent à leurs auteurs non ? Dans le cas encore plus bizarre de Spirou, personne n’aurait jamais songé à rechigner si FRANQUIN avait voulu reprendre Spirou 20 ans plus tard. Je sais très bien que l’école américaine des « work for hire » est différente, toutefois cela fait réfléchir. 
Ici, Chris succède à Grant Morrisson qui a fait vivre à la franchise un rodéo mémorable, ses jouets habituels sont dans un drôle d’état. Mais le parrain des X-men a une vision précise, des interactions de personnages bien établies et on voit bien que l’intermède des X-TREME X-MEN a pavé la voie de la nouvelle série: Les X-MEN sont désormais une force de police avec l’aval du gouvernement, qui remplit également le rôle de « casques bleus » du monde mutant. Un monde qui a évolué de façon exponentielle depuis les débuts. l’école s’occupe de l’éducation, les X-Se de l’ordre et la justice, L’X-CORP est une association supranationale représentant l’idéal de XAVIER diplomatiquement à travers le monde, il existe même  une aide médicale,  scientifique et humanitaire en la présence de « Mutants sans frontières ». Bref tous les niveaux d’interventions sont repensés. Il ya du potentiel et pas question de gâcher cela en mettant un dessinateur pouvant diviser les fans, il faut frapper un grand coup et féderer un max: Bingo voilà ALAN DAVIS (CaptainBritain, Excalibur, JLA: Le clou) incarnant ainsi une assurance au cas où les scénars seraient trop en deça de ce qui venait de se faire.
THE END OF HISTORY- GUESS WHO’S BACK IN TOWN-THE CRUELEST CUT

première saga, ca bourrine! Pas de lézard, le vieux secoue son équipe comme un prunier pour prouver qu’il n’a rien à envier aux aux auteurs plus « hype ». Il introduit le nouveau rôle des X-men dans l’échiquier Marvel tout en prenant soin de développer ses personnages. Rachel summers a une relation amusante et bien foutue avec sa nouvelle belle-mère EMMA FROST (reine blanche bien garce ayant mis le grappin sur son père cyclope, jusque là sacralisé). De nouveaux couples s’esquissent: SAGE ET BISHOP, WOLVIE et ORORO, DIABLO et RACHEL. Claremont à l’aise dans ses pompes se fait plaisir et parle à ses vieux fans, et c’est là que Bât blesse. Il oublie d’être pédagogue, car si lon peut savourer que chaque personnage intervenant deux cases soit, soit un un vieil ennemi (FURY, Viper, Shaw, Jaimie Braddock…) ou alors une vieille connaissance (comme Alisatire Stuart), n’importe qui ayant lu moins de 300 épisodes des mutants est largué. D’autant plus que le scénariste voguant dans son propore univers, relie plein de séries auxquelles il a pu toucher ces 40 dernières années. C’est d’ailleurs d’avantage par certains aspects, plus une suite des vieux EXCALIBUR qu’autre chose. Peu importe Claremont est de retour avec ses personnages, il a la pêche et ça c’est jouissif. Les deux épisodes déssinés par Coipel sont même un grand moment d’aventure mutante comme on a plus eu depuis…Claremont, subplots (intrigues secondaires se mettant en place par palier)  en prime! Et oui car le vieux tic du feuilletonniste revient par la grande porte . En effet que serait John Woo sans ses ralentis ?(réponse dans Broken Arrow) Mais déjà plane l’ombre de décisons bizarres. X-23 (clone féminin de Wolverine) s’installe dans le comics de façon officielle. Le scénariste l’englobe dans une histoire bancale qui lui sert un peu à consolider son idée des X’SE. L’arbitraire éditorial refait surface et cela ne présage pas grand chose de bon pour l’avenir.
CHASING HELLFIRE- WORLD’S END- MOJO.

On ne se repose pas sur ses lauriers dans la série, on repart dans une aventure mettant  en scène le CLUB DES DAMNES, les enjeux et les dilemnes de chaques personnages sont exacérbés, pourtant le lecteur passe à coté de l’impact que cela pourrait avoir. L’histoire est confuse, et par ce détail on touche l’un des gros point faible du X-scribe. Du point de vue technique, il livre une ébauche d’abord au dessinateur, se reposant énormément sur le talent de « storyteller » de son artiste. Cela n’a jamais posé de problème auparavant car les dessinateurs marvel étaient formé à cela, ils étaient bons (Byrne, Romita Jr). Ajoud’hui le niveau graphique est à la hausse mais parfois la lisibilité peine un peu…Claremont pâtit beaucoup de cela. Néanmoins Rachel et Emma Frost apprennent à se connaître, et le duo que formait Bishop et Sage vole en éclat, il avait pourtant été savamment mis en scène depuis un certain nombre d’épisodes datant de X-TREME X-MEN.  Dommage… Vient ensuite une histoire de Mutants sauriens qui n’aura d’interêt que d’étandre le « facteur X » (responsable du gêne mutant) à l’ensemble du règne animal. Enfin deux épisodes « repos » où ce sacré Mojo vient délirer dans une fantaisie humouristico-onirique sans lendemain. L’humour de Chris est enfantin et fait très daté dans une série actuelle, surtout après des Morrisson, Millar ou Whedon qui sont assez corrosifs. Tout aussi attaché que l’on soit au « Conte de kitty Pryde » des temps anciens, nous avons grandi depuis. Nous restons toutefois dans un univers parvient à rester cohérent malgré toutes les idées qui se téléscopent.
HOUSE OF M- DECIMATION

La lune de miel est terminée, Marvel a tranché et  les intrigues de Claremont doivent mourrir. A l’issue d’un Crossover (excellent au demeurant) supervisé par Brian Bendis, les Mutants disparaissent. Attention! Aucun personnage que nous connaissons n’est touché sur le long terme par la décision éditoriale. Seuls les figurants, personnages secondaires et anonymes sont afféctés bien sûr. c’est un pur « DEUS EX MACHINA », mais la X’SE de Claremont devient subitement inutile. Les plots se crashent et la série penche d’un coté. Durant le crossover lui même, les x-men indifférents à se qui se passe autour d’eux continuent de se frotter à la famille Braddock. On sent par là que l’exercice imposé du « tie in »(prendre en compte le crossover) laisse carrément l’auteur froid, il s’en sert même pour poursuivre ses propres intrigues. C’est assez astucieux et rusé quand on y pense: c’est un prêté pour un rendu. Les épisodes concernant donc House of M sont sympa et accueille un nouveau dessinateur en la personne de CHRIS BACHALO, un habitué du monde X et graphiste hors pair. je dois dire qu’en plus j’apprécie l’aspect contrasté des dessins modernes confrontés à des scrpits « traditionnels » du saint-Père.
END OF THE GREY- WANDERING STAR- LA SAGA DES FOURSAKEN

Ca sent méchamment le sapin pour Claremont, et on lui porte l’éstocade: lui qui construisait doucement une idylle entre Ororo et Wolvie se la fait chiper subitement. En effet Logan ,s’incline  devant la BLACK PANTHER en un instant dans une autre série que la sienne, pour la bonne et simple raison que Marvel soucieux d’avoir une image avant-gardiste voudrait se doter d’un couple « black » icônique pouvant rivaliser avec Reed et Susan Richards des Fanstastic Four. Incompréhensible, mal fichue dans une scène digne d’ « Axe pour homme », ils fondent l’un pour l’autre. Exit donc la Storm ambigüe, impalpable, leader des X-men emplie de grandeur transcendant son etat de mortelle, elle qui autrefois se faisait presque déesse fait aujourd’hui office de reine consort. De plus, du point de vue de T’challa une tête couronnée,  il épouserait logiquement  une princesse d’un clan voisin avec une arrière pensée dynastique et pas une roturière afro-américaine. Je suis désolé mais les chefs d’Etat ne pensent pas comme tout le monde et il y avait tout un reservoir d’histoire à raconter plutôt que ce mariage baclé puis finalement oublié depuis. Mais trève de diggression, END OF GREYS  devient donc le chant du cygne d’X-CHRIS, enluminé par les dessins de BACHALO, il boucle une saga en fabriquant un épilogue à l’histoire du DARK PHOENIX. Les SHI’ARS considèrent depuis toujours le phénix comme une menace et décident de l’éliminer génétiquement  en ratiboisant la famille Grey. Moi qui ne suis pourtant pas un partisan des massacres en règle, reconnait que le coté violent et l’idée de se faire passer un épisode entier en 24 secondes top chrono est sasissante d’efficacité. Dommage que l’arc suivant plus consensuel et moins sombre vienne atténuer l’impact de ces quelques bijoux. Rachel après avoir perdu tous les siens, hésite, tergiverse et finalement décide qu’elle ne sera pas une meurtrière pour être digne de sa môman. J’avoue avoir décroché un moment devant cet effet « clafouti ». Mais le pire reste à venir. Chris a longuement introduit, on l’a vu, une histoire impliquant toute la famille Braddock: Psylocke, Captain Britain et Jaimie pour leur faire vivre une dernière aventure signifiant l’aboutissement des deux dernières années de scénarii tarabscotés. Malheuresement notre conteur fait une grave crise cardiaque et ne peut même pas achever son histoire à laquelle on donne une conclusion « cache misère » sur les Foursaken, mise en forme pour sauver les apparences par Tony Bedard. Ceci est un peu à l’image de ce dernier run de Claremont qui démarrait pourtant bien pour s’écrouler laissant un arrière goût amèr. Ce n’est pas digne pour Claremont de quitter un titre auquel il a donné  toute sa gloire de cette façon, il aurait mérité tellement mieux et nous aussi…
En conclusion, je dirais ceci: quelque soit la qualité des histoires du Sieur Chris, il est la VOIX des X-MEN. Ce n’est pas tant par l’originalité de ses dialogue ou par l’ingeniôsité de ses intrigues que cela se joue, mais force m’est de constater qu’il a une idée très précise du vocabulaire, des opinions, des réactions, en un mot des personnalités des personnages. J’avais souvent remarqué par le passé qu’il avait une vision de Cyclope, très inhumain, et très faible face aux femmes, incapable de vivre le veuvage seul, il s’amourache généralement l’épisode qui suit le décès de Jean. il sait être abominable et complexé à outrance. ce scott là avait été mis en scène  de manière examplaire grâce au talent du bonhomme. Dans ce run ci je mettrais une mention plus à BISHOP amateur de femmes fortes en gueule, qu’il faut dompter sans dénaturer. Sitôt que sage le malmène un peu, il se retourne vers Varlerie Cooper sorte de serpent roué dont on ne connait vraiment jamais les vraies motivations. La passion du fauve pour la cuisine est aussi un détail amusant.La convction de Kitty qui du haut  de ses 20 ans, sait en rendre au professeur Xavier et s’engager dans ces combats personnels. Ororo incroyable sous sa plume devient souvent robotique ou transparente sous celle des autres .  Rachel , Diablo possèdent tous une corde qui les rend uniques. Claremont les possède et ne cesse de leurs rendre hommage, sous sa plumes ils sonnent juste, malgré tout le reste. A croire qu’ils s’écrivent eux même disait il dans une interview. c’est tout à fait cela.
Ce run est triste, gâché et la preuve patente qu’il est temps de passer la main ou  d’écrire la fin d’un concept plus qu’essoré, encore faudrait il en avoir le courage…
Mais Chris l’a fait mais ceci est un autre article héhé
Les arcs à conseiller: The End Of History- Guess Who’s Back In Town- End Of Greys carrément excellents.


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