COMICS LOVE STORIES CHAPITRE 2

Les héros des grandes sociétés de comics comme Marvel, DC, ou même Image finissent par ne plus appartenir à aucun auteur et paradoxalement à nous tous en tant que lecteurs. A ce titre, certains personnages sont condamnés à évoluer avec leur époque sans bouger d’un iota. Batman est ainsi condamné au célibat éternel. Ca doit être dur, surtout pour un coeur d’artichaut comme Batman. Sans rire on ne compte plus ses conquêtes et comme aucune ne doit rester durablement dans la série, elles partent en voyage(Vicky Vale), diparaissent, se trouvent être la fille de leur pire ennemi(Talia) ou meurent purement et simplement(Vesper Child).Si vous regardez Daredevil a encore moins de bol.
Et puis il ya Catwoman. On peut débattre infiniment afin de savoir qui devrait être la femme de Batman, mais au final Catwoman revient toujours dans le coeur des lecteurs et surtout des auteurs. Alan Davis les engagent l’un à l’autre dans son oeuvre « The nail » et Jeph Loeb lui fait visiter la Batcave dans « Hush » ce qui l’intronise definitivement dans les personnes de confiance de Batman. Leur attirance mutuelle est incontestable, seulement voilà ce sont deux personnages fougueux et indépendants. Pour l’un prisonnier de ses secrets et maladivement incapable de faire confiance aux autres et  l’autre jalouse de sa liberté chérement acquise, il est impossible de vivre autrement leurs sentiments. Ils se croisent sous la lune au gré de leurs aventures à l’image de leurs totems nocturnes qui l’un en l’air et l’autre irrémédiablement attaché au sol ne peuvent jamais vraiment se joindre. Catwoman est une partenaire plus qu’idéale pour Batman. Elle est son égale, chose que Batman ne peut qu’apprécier et rechercher. Catwoman, quant à elle et à cause de sa vie quelque peu tortueuse ne peut avoir la vie rangée qu’on imaginerait si elle se mariait. Jugez plutôt:
Petite, elle se fait battre et finit par être violée encore jeune. Elle rencontre Ted Grant boxeur professionel et justicier à ses heures sous le nom de Wildcat,qui lui apprend à se battre et à se defendre toute seule, car le fondement même du caractère de Selina  est de se débrouiller par elle-même. Puis elle se prostitue un temps assez court qui lui donne le temps de prendre sous sa protection la jeune Holly Robinson et de rencontrer pour la première fois Bruce Wayne qui n’a pas non plus trouvé sa voie définitive puis qu’il essaie d’infilter la mafia sous l’alias de Matches (allumette) Malone. Ce n’est que plus tard, qu’inspirée justement par Batman, elle prend l’identité de Catwoman  et accède ainsi à la notoriété.
Je m’arrête un instant pour avouer que racontée ainsi, la vie de Catwoman ressemble énormément à la vie de l’écrivain féministe rockeuse Virgine Despentes. On peut presque dire qu’il s’agit d’un Alter-Ego de papier et lui calquer la philosophie de l’auteur sans l’alterer. Quand Virginie parle de « pouvoir rendu » à la femme, elle parle moins de fonction politique que de pouvoir propre à la personne. Virginie Défend l’idée que’une femme libre à notre époque devrait prende le pouvoir de sa vie afin le la contrôler de bout en bout pour l’assumer pleinement. Attention, il ne s’agit pas non plus de devenir un concept inaccessible à l’homme qui ne pourrait que la saliren la touchant. Non! La femme fait des erreurs, les siennes qu’elle ne peut renier mais elle vit par elle-même et pour elle-même. Vous voyez? Vous avez catwoman. Elle ne peut se cacher derrière Batman. Elle est trop libre (lui est trop prisonnier). Leur intimité ne vient que lorsqu’ils peuvent à l’abri des regards enlever leurs masques et se livrer ce combat que chacun croit gagner sans rien perdre: l’amour.
Catwoman a depuis eue une fille de Sam Bradley(pas Batman!) qu’elle élève seule évidemment, fidèle à ses principes. Batman respecte son choix car il ne servirait à rien de vouloir changer cette femme. Elle perdrait son essence, elle est catwoman et devant elle, c’est Batman qui s’incline (l’a t-il jamais arrêtée une seule fois?). Feline, Selina peut parfois quand son combat rejoint celui de Batman, le laisser prendre disctrétement les commandes, parce que tout aussi respectueuse que lui, elle ne peut non plus changer ce bloc de granit, dont elle est l’une des rares à connaitre les blessures. De la tendresse? De la part de cette femme? et pouquoi pas? Elle fait ce qu’elle veut on vous a dit!
Bien sûr Catwoman est sexy et pourrait n’être qu’un « fan service » de plus dans le monde « testostéroné » du comics, mais la considérer ainsi serait une erreur grave.
Catwoman n’est pas supérieure aux hommes, elle est leur Egale et elle le sait… Sachez-le à présent !


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