AVENGERS TOP 10

AVENGERS TOP 10
 

1-UNDER SIEGE par Roger Stern et John Buscema

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L’un des arcs les plus important à lire chez Avengers est un arc, où les membres clés et iconiques sont quasi absents. En effet à part Captain America, ou Thor eux même en retrait, Les Avengers de Stern sont bien différents. La guêpe en chef, si ça peut faire rire sur le papier s’inscrivait dans la même ambition de revaloriser les personnages féminins souvent cantonnés alors aux rôles de faire valoir. La guêpe, comme Tornade, la femme Invisible ou même Miss Hulk, prend enfin de l’ampleur et la tête du groupe. A ses cotés Le chevalier noir et Hercule sont même le reflet cette évolution. Le premier est clairement favorable à ce changement et l’autre hostile à l’idée de filer doux face à une femelle. Namor, Captain Marvel (Monica Rambeau), Ant-man (Scott Lang) sont aussi de la partie. Comme souvent chez les Avengers, l’histoire commence mine de rien presque de manière anecdotique dans des histoires n’ayant en apparence pas de liens entre elles. Une évasion, une manipulation, un recrutement… Les Avengers sont surveillés, divisés (trop fastoche !) et enfin attaqués jusque dans leur intimité. Entre vengeance des minables et projet plus ambitieux, le bouquin prend des allures de film de casse où même de film d’otages. Roger Stern mélange donc habilement certains types de suspens inhabituels en Super –Héros avec brio. Le dessin de Buscema n’oublie pas d’ancrer le tout dans une réalité quotidienne très concrète pour un rendu parfait.
 

2-AVENGERS FOREVER par Kurt Busiek, Roger Stern et Carlos Pacheco

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Kurt Busiek est un véritable historien de la franchise et lorsqu’il a pondu le concept de confronter des Avengers de plusieurs époques en même temps, il a eu un coup de génie d’abord et il s’est amusé comme un petit fou. Ce plaisir est communicatif. Busiek écrit les comics de manière emphatique mettant en exergue par une narration très présente toute la puissance, tout le courage et en un mot tout l’héroïsme des personnages. Dans ce bouquin il se donne plusieurs missions : d’abord il va réparer la continuité en disséquant les anomalies, les triturer et finalement leur trouver une explication. C’est donc un travail de titan qui nécessitera l’aide de Roger Stern. Puis il cherche à redonner du lustre à Hank Pym, le réhabiliter en lui donnant deux incarnations distinctes (putain de bonne idée ça). Enfin il va redonner également du prestige à Kang le despote temporel. Ce qui aurait pu être indigeste est une véritable chanson d’amour pour ce bordel qu’est l’univers Avengers fait de magie, de voyage dans le temps, de science, où Méphisto peut parfois rencontrer des dieux extra-terrestre. Rien ne devrait tenir debout et pourtant, tout passe au prisme du merveilleux, de la légende, mais aussi paradoxalement grâce à l’aspect très humain des personnages Marvel que Busiek comprend comme personne. Les Avengers sont sous sa plume un nouveau Mythe. Carlos Pacheco lui donne le meilleur boulot de sa carrière, à la fois épique, titanesque, foisonnant, bourrés de détails et de personnages. Il devient ici un vrai disciple de George Perez qui ne lâche rien durant les douze épisodes. Je ne connaissais que moyennement les Avengers et j’ai surkiffé comme un malade du début à la fin. Le boulot, l’ambition, la sincérité… Putain on a cassé le moule.
 

3- ULTRON UNLIMITED par Kurt Busiek et George Perez

 
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Busiek-encore lui- va continuer son travail de réhabilitation de Hank Pym souvent décrit comme un dépressif violent. Il puisera l’essence de son histoire dans l’arc « la promise d’Ultron » pour ainsi rassembler la famille la plus dysfonctionnelle qui soi… Ultron le robot maléfique a de sérieux problèmes psychologiques. Il a du mal à résoudre son œdipe. Il enlève donc son père (hank), sa mère (la guêpe), son frère gentil ( la Vision), son autre frère qui servi de modèle à l’autre(Wonder Man) et le petit dernier un peu crétin (le Moissonneur). Dans ce récit qui mêle intervention musclée pour sauver un pays d’Europe centrale et drame Shakespearien, le fameux Pym devra faire face à ce qui représente finalement toutes les facettes de sa psyché bien ravagée. La rédemption est peut être au bout du chemin ?   Les autres personnages du clan Pym/plastoc n’en sortirons pas non plus indemnes. Au xdessin la légende George Perez l’homme qui dessine toutes les feuilles d’un arbre et tous les cailloux du chemin vient enluminer avec grâce et puissance ce récit typiquement Avengers : une bande de dingues qui, une fois rassemblés accomplissent des exploits.
 

4- RED ZONE par Geoff Johns et Olivier Coipel

 
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Dans un climat politique paranoïaque post 11/09, les Avengers se trouvent confrontés à un menace bactériologique digne du film « Alerte ». Le seul problème est que cela cache bien d’autres choses, bien entendu ! Les Avengers n’ont eu de cesse de vouloir clamer leur indépendance vis-à-vis du gouvernement tout en rappliquant à chaque coup de sifflet de ce dernier. C’est ici ce trait bien particulier qui va les mettre en péril car nous avons affaire à un ennemi invisible et peut-être intérieur. La parabole est transparente, Alors que la Wakanda est désigné comme une puissance étrangère responsable du désastre, Geoff Johns ne dissimule même pas un pique envers la politique de George Bush envers l’Irak. Action bien mise en scène par Un Olivier Coipel en plein essor, Dramaturgie impeccable et ironie éclairée font de cette histoire un des derniers arcs fulgurant des Avengers.
 

5- KREE/SKRULL WAR Par Roy Thomas, Sal Buscema, Neal Adams et John Buscema

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La guerre Kree/Skrull  (rien à voir avec des biscottes suédoises) fut sur bien des points le premier EVENT des Avengers. La structure de cette histoire fut d’ailleurs le modèle pour toutes les autres du jusqu’au début des années 90. Cela commence par une histoire, cela dérive sur une autre qui ne semble pas avoir de rapport, puis on reparle d’autre chose avant de finir sur dernier chapitre rassemblant le tout mais de manière là encore détournée. Ici après le sauvetage de Captain Marvel exilé Kree par les Avengers, ils auront à faire à d’autres sentinelles de cette empire intergalactique. Puis ils se mêleront avec les Quatre fantastiques pour se battre avec les inhumains, ainsi qu’avec le Super-Skrull. En fait pendant la majeure partie du livre, on l’impression de voir les Avengers dans l’univers des FF. Un épisode raconte également comment l’Homme Fourmi en mode « Aventure Intérieure » répare La vison dans un délire graphique assez psychédélique. Enfin la conclusion viendra jouer avec vos neurones égarés en plein sub-éspace, tellement c’est perché. Conflit il y a mais « guerre », rien n’est moins sûr. Graphiquement, c’est un régal puisque Sal Buscema offre toujours des planches solides, Neal Adams explose littéralement avec des visages déformés, des poses exagérées et des mise en pages fracassées. Pour finir, John Buscema vient conclure pour affirmer qu’il est bien le boss. Un comics qui a fait date que c’est l’in des plus anciens qui continue à se lire sans vieillir.
 

6- THE KORVAC SAGA par Jim Shooter, George Perez et Sal Buscema

 
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                La saga culte où les Vengeurs doivent prendre le bus pour rendre visite à une menace cosmique habitant un cottage en banlieue. Comment ça ? Je ne vous ai pas vendu le truc ? En effet Korvac, c’est d’abord un ennemi planqué et déguisé en beauf (putain ce short !). Les vengeurs n’ont même pas conscience de le combattre. En effet ils auront affaire au Collectionneur, aux Gardiens de la galaxie originaux et à plein d’autres. Comme souvent dans les sagas de l’époque, on a plus affaire à une collection d’histoires connectées qu’à un « arc » vraiment cohérent. C’est d’ailleurs cela qui marrant. On aboutit à des situations burlesques, comme le fait que certains twists arrivent par hasard complétement sortis du chapeau. Cela transcende même les lois du « deus ex machina ». Certains concepts sont perchés comme il faut et le combat de fin mélange grandeur et ridicule. Mais rien que pour lire une histoire avec Dragon-Lune et Jocaste, ça vaut le coup. Sérieusement, c’est l’aspect grenier/fourre-tout qui a fait pour moi le charme des vengeurs de cette période.
 

7- NIGHTS OF WUNDAGORE par Jim Shooter, David Michelinie et John Byrne

 
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Au lendemain de la KORVAC SAGA, les Vengeurs se virent une fois de plus, 3000 en arrivant au port. Gyrich gueule et veut absolument diminuer la masse salariale au détriment de Hawkeye qui se retrouve donc à Pôle-emploi. Il annonce aussi que ce serait bien de garder les roms, heu…je veux dire les deux mutants pour les quotas. Immédiatement, QuickSilver fait un malaise (la joie, sans doute). Dès lors, Les jumeaux (QuickSilver et Scarlet Witch) devront repartir pour éclaircir les mystères de leurs origines en Europe au pied du Mont Wundagore, fief d’un expert en génétique/darwiniste nommé le Maître de l’évolution. Le terrible sorcier Chton sera aussi de la partie… Ce sont les prémices de la Wanda frappadingue. C’est aussi sans doute l’un des line-up des Vengeurs les plus iconiques sous les crayons de John Byrne décidément toujours à l’aise sur n’importe quel personnage. Super rythmé, le récit ne s’est pas démodé et fait la part belle à tous les membres de manière équilibrée. Ca fait par moment un peu brouillon de la « Dark Phoenix saga » (Byrne oblige je pense) mais honnêtement comment bouder notre plaisir devant un arc bien écrit, bien dessiné ?
 

8-EMPEROR DOOM (FATALIS IMPERATOR) par David Michelinie et Bob Hall

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Le Docteur Fatalis règne sur le monde ! il a réussi son but, accompli son destin. Les vengeurs grâce à Killgrave sont sous son contrôle. Et…Tout va bien… oui Tel un Napoléon moderne, il se pose en despote éclairé, soucieux d’améliorer le monde. Cela mettra donc très mal à l’aise les héros qui d’ordinaire n’ont jamais été foutu d’obtenir le même résultat. Mais Fatalis s’ennuie et plus ou moins consciemment jettera lui-même les germes de sa propre défaite. Dans les années 80, Marvel avait à cœur de dé-diaboliser   ses vilains. Magneto et Fatalis ont donc bénéficié d’une aura incroyable où ils montraient autant chevaleresques que psychopathes, gagnant en profondeur, en humanité . Les Histoires devenaient ainsi moins manichéennes. Bien avant d’autres ce Graphic Novel pose les questions sur le pouvoir, son exercice, les bonnes intentions et la liberté. Ces thèmes loin de vieillir, ont donc une drôle de résonnance aujourd’hui. Un comics intelligent qui rassemble en une cinquantaine de pages de la série JUSTICE met 12 épisodes à mettre en place. Le dessin pourrait paraître daté, mais les proportions, les décors, les postures et visages, y’a rien à redire, donc tout est ok. Seul un gout de trop peu pourrait gâcher l’ensemble.
 

9- ABSOLUTE VISION Par Roger Stern, Al Milgrom et Bob Hall

 
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La vision est un personnage assez fascinant chez les Vengeurs, il en est même à mon avis l’un des membres clés les plus permanents. De sa création en tant que homme synthétique doté d’une âme, qui préfigure finalement tous les cyborgs crées depuis, il est surtout un personnage extérieur posant un regard neuf sur l’humanité tout en se lamentant. Il est le premier robot-EMO (imaginez une seconde la gueule de la Porsche du psy de la Vision et du Silver Surfer !). Cette nature bien particulière le place cette fois dans une position où le pouvoir lui tend les bras. Les vengeurs sont dispersés et ne peuvent l’aider à supporter cette charge supplémentaire. A l’aide de l’intelligence artificielle ISAAC, il tente donc de réparer à lui tout seul, tous les mots de la terre. Bien évidemment ça dérape, mais entre tous les réservistes qui rempilent sans trop comprendre ce qui se passe, les autres membres trop occupés, cette histoire parle vraiment de l’isolement dans l’exercice du pouvoir et du comment une situation peut dégénérer lorsque personne ne s’occupe vraiment du problème. Ça glisse, ça glisse jusqu’à ce que le pauvre vision ne puisse plus faire machine arrière. Histoire riche en personnages divers et variés (comme Le chevalier Noir, Hercule, Starfox où Monica Rambeau…) ça part un peu dans tous les sens, dans un joyeux bordel que seuls les Avengers étaient capables de générer.

10- AVENGERS DISSASSEMBLED Par Brian Bendis et David Finch.

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Brian Bendis écrit là sa toute première aventures des Avengers et à mon sens se meilleure. D’abord elle prend racine dans d’autres sagas, parfois oubliées, parfois non et lui donc l’impact émotionnel voulu. Car voilà, c’est une œuvre iconoclaste, un cataclysme brutal, un séisme dont les conséquences sont encore palpables aujourd’hui dix années éditoriales plus tard. La sorcière Rouge est au cœur du truc et son histoire se retrouvera remodelée à partir de cet instant. Toutes les scènes sont écrites pour être traumatisantes. Chaque acte de violence, chaque mort, nous rappelle comment peut être perçu un attentat, inattendu, violent et laissant un public hagard et hébété. Pour une fois Bendis ne se prend pas les pieds dans le tapis dans la gestion de la suite des évènements, tant la dernière impression à la lecture, est celle du deuil, de la douleur et de l’horreur. Clint Barton, Captain America et Iron Man sont très bien écrits comme des soldats dépassés mais faisant face. Les pointes d’humour souvent ironiques de l’auteur y possèdent une amertume dans un ensemble encore plus grave. Et pus il y a ce rassemblement, mis en image comme d’autre bien plus rééls et bien plus affreux. On est en plein post 11/09. Le message est clair.
 
C’est dommage d’ailleurs que Marvel ait décidé ainsi d’abandonner une franchise qui avait pourtant encore pas mal de choses à dire et possédant un potentiel commercial certain. Non c’est par une petite porte discrète que les Avengers sont sortis du catalogue de la maison des idées. C’est d’autant plus dommage qu’on aurait pu faire un bon film de tout ça…
 
LISTE SUBSIDIAIRE
 
11- THE COMING OF THE BEAST par Steve Englehart
 
Pour le charme Vintage mais désarmant du Fauve bien meilleur Vengeur que X-Man…
12- DARKER THAN SCARLETpar John Byrne
 
Prologue à Avengers Dissassembled, assez sympa.
13- THE BRIDE OF ULTRON par David Michelinie, Sal Buscema et George Perez
 
Prologue à Ultron Unlimited très réussi, Perez déjà aux crayons.
14- SECRET INVASION par Brian Bendis et Leinil Francis Yu
 
La grande histoire que Bendis avait en stock pour ses vengeurs… peut être un peu victime de sa longueur et de ses ramifications mais pas mal malgré tout.
15- THE NEFARIA PROTOCOLS par Kurt Buisek, Fabian Nicieza, George Perez et Mark Bagley
 
Nefaria re-débarque avec Madame Masque pour une gigantesque bataille/crossover avec les Thunderbotls…


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