- The Killing joke par Alan Moore et Brian Bolland
L’Alpha et l’Omega du graphic novel sur Batman, malsain à souhait, l’histoire tourne autour de la personnalité du Joker, fou à lier, psychopathe et pourtant si pathétique et dérisoire. Le finish reste ce que j’ai lu de plus glaçant à ce jour. Dispo chez URBAN.
2- Dark knight returns par Frank Miller
Un rêve de fou, Comme Clint Eastwood, Bruce Wayne vieillissant ne sait pas raccrocher les gants, il rempile dans un avenir décadent où la guerre des gangs est le lot quotidien des Gothamites. Sublime, l’écriture de Miller à son paroxysme. Au son des articulations qui craquent et des explosions de bombes, le vieux lion veut en découdre et règle ses comptes avec Double Face, le Joker, et même avec Superman. Dispo chez URBAN.
3- Year One Par Frank Miller et David Mazzuchelli
Le mythe fondateur des origines de Batman, incontournable. Le commissaire Gordon enfile enfin un manteau à sa mesure en étant aussi important que le justicier noctambule. Profond, humain ce bouquin est la pierre angulaire du « Comics polar noir ». Un précédent qui ouvrira la voie à tous les Brubaker, Rucka et Bendis. L’exceptionnel devenu norme. Novateur à tous les étages, indémodable. Le dessin de Mazzuchelli fait école lui aussi et que dire des couleurs… Que dire ? Dispo Chez URBAN.
4- Gotham by gaslight par Brian Augustyn et Mike Mignola
Le premier « Elseworlds » sur un monde paralèlle, paraît-il. On réinvente ici le mythe du Batman en le croisant avec Jack L’éventreur. Un récit à l’atmosphère envoutante. Mike Mignola tout en ombre forge son style dans ces pages. C’est beau, bien raconté et inventif en diable. La preuve qu’on peut aborder tout ce qu’on veut avec le Bat. Panini l’avait publié et Urban va surement le faire assez prochainement.
5- Mad love par Paul Dini et Bruce Timm
Bruce Timm, la maitre d’œuvre de Batman The animated Series, avoue son amour immodéré pour le personnage en adaptant son style à un récit dans la veine des plus grands. Paul Dini livre un script psychédélique où la folie n’a plus rien de drôle. Une fin d’une poésie sans égale. Harley Quinn rentre dans le coeur des fans par la grande porte. Et en plus il y a des requins…URBAN va le publier en décembre 2015.
6- Batman : the Black mirror par Scott Snyder, Jock et Francesco Francavilla
Ici, c’est Dick Grayson (Robin) qui met la cape du justicier, il affronte une Gotham city complétement barge et vole au secours de Barbara Gordon (Oracle-ex Batgirl cf The Killing Joke) dans une histoire à cheval entre Dragon Rouge de Thomas Harris et un drame Shakespearien. Le graphisme de Francavilla appuie encore l’idée d’un effet miroir dérangeant avec Year One. Dispo chez Urban.
7- Un long halloween par Jeph Loeb et Tim Sale
Conçu comme une suite directe à Year One, Un long Halloween est une enquête policière se déroulant sur un an de temps visant à appréhender un nouveau psychopathe nommé Holliday qui flingue un truand à chaque jour férié. Suivant sa marotte, Jeph Loeb fait un panel complet des ennemis et alliés d’un Batman, en tout début de carrière. Avec une bonne ambiance, pédagogique pour un néophyte, c’est devenu un des plus grands classique de l’homme chauve-souris. Dispo chez Urban ainsi que sa suite (un peu en deçà à mon goût) par les mêmes auteurs Dark Victory.
8- Batman : Faces par Matt Wagner
On sent que The Killing Joke a marqué les esprits. Faces tente cette fois d’expliquer la psyché torturée d’un Double-Face obsédé par les apparences. On y croie les freaks d’un cirque dans la tradition du film La monstureuse Parade. Une des histoires les plus dérangeantes sur le personnage. Matt Wagner adopte ici un graphisme entre Alex Toth et Mazzuchelli encore plus typé que d’habitude. Malheureusement ce récit reste inédit en France depuis sa publication éphémère dans un hors série Sémic de la fin des 90’s.
9- BATMAN : SILENCE par Jeph Loeb et Jim Lee.
C’est un peu le dernier volet le dernier volet d’une trilogie implicite écrite par Jeph Loeb. C’est un petit malin le bougre car il a su entrer dans le cercle des auteurs qui comptent pour le chevalier noir. Il fait des sagas auto-conclusives qui possèdent la particularité de faire un inventaire exhaustif de l’univers du personnage. Ici également on n’échappe pas au défilé de tous les personnages qu’on aime. Une fois encore cela fonctionne. Jim Lee appose son esthétique très léchée où même les moches sont beaux pour un résultat impeccable. Le pitch ? Un ennemi surgi du passé de Batman chamboule, sa vie, son œuvre et veut lui faire passer le gout du pain. Heureusement toute la bat-family soutiendra Brucie. Dispo chez URBAN.
10- Whatever happened to the caped crusader ? par Neil Gaiman et Andy Kubert.
Neil Gaiman conçoit souvent ses super-héros comme de nouveaux archétypes divins (American Gods), de nouveaux mythes et y apporte toute sa sensibilité d’écrivain et sa passion du théâtre. C’est une élégie sur la figure comme s’il s’agissait d’Arlequin. Les versions se croisent, se mêlent comme si Sophocle, Euripide ou Racine racontaient l’histoire en même temps. C’est majestueux et superbement mis en image par un Andy Kubert très mature et protéiforme dans son style. Publié par Panini mais Urban devrait le faire un jour.
Liste subsidiaire
11- Batman : The Cult (Enfer Blanc) par Jim Starlin et Berni Wrighston
Génial, barré mais plus dispo en VF depuis des années.
12- Gotham Noir par Ed Brubaker et Sean Phillips
Les auteurs de Criminal, Fatale etc… font du justicier une légende urbaine en pleines années 50 (climat LA confidential) Inédit en VF
13- Batman :Knight of vengeance par Brian Azzarello et Eduardo Risso
Variation du le thème du vengeur masqué par les auteurs de 100 bullets , superbe et un twist hyper bien vu mais inédit en VF librairie.
14– Batman Arkham asylum : par Grant Morrisson et Dave Mc Kean
Halluciné, une plongée au cœur de la folie sur des planches peintes très sombres mais un peu ardu pour le nouveau lecteur. Dispo chez URBAN
15– Batman : Ego par Darwyn Cooke
Encore un trip psychologique introspectif par Darwyn Cooke ça ne se refuse pas. Publié par Panini et indisponible.
Batman est un personnage fort propice aux one-shots assez exceptionnels et on pourrait en citer un quinzaine d’autres tellement les possibilités sont infinies. Chez Urban, Les Patients d’Arkham, Terre-2 et d’autres sont à conseiller fortement tandis que certains sont encore en attente d’une hypothétique traduction comme The Doom that came to Gotham qui mélange les univers de Lovecraft avec celui de la chauve- souris sous l’égide pourtant de Mike Mignola.
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